Avant-hier, nous étions réunis dans la salle des mariages pour fêter les employés municipaux récipiendaires des médailles du travail argent, vermeil et or pour 20, 30 et 35 années de service au sein de la fonction publique.
Nous avions aussi 2 de nos agents communaux qui nous quittaient pour une retraite bien méritée.
Après 40 années de bons et loyaux services, ces agents nous quittent avec déjà des emplois du temps de jeunes retraités bien remplis.
Mais nous, tous ceux de ma génération et ceux qui viennent après nous, auront-nous une retraite ?
J'ai commencé à travailler à 20 ans et je devais à l'époque cotiser 38,5 années. Aujourd'hui je dois cotiser 42 ans !
Cette retraite tant promise recule comme une carotte attachée à l'âne pour le faire avancer... toujours inaccessible pour mieux nous faire avancer.
Certes, je ne travaille pas heureusement pour la retraite et j'avoue même en avoir assez peur. J'imagine déjà mon pot de départ, les cadeaux de mes collègues, le petit mot du jeune chef qui vient d'arriver, qui ne me connaît pas mais qui est bien content de se débarrasser du vieux probablement moins malléable, moins compétitif, moins rentable...
Du jour au lendemain, plus rien...
J'en ai connu qui n'ont pas survécu à leur retraite...
Pour autant partir à la retraite à 60 ans n'est-il pas une des raisons de nos difficultés ?
Comme j'ai déjà pu maintes fois l'écrire ici, je suis favorable à la suppression de l'âge maximal à la retraite.
Tout d'abord parce que cette barre infranchissable est utilisée dans le monde de l'entreprise pour préparer les départs anticipés... puisque vous n'êtes plus bon pour travailler à 60 ans, vous devez sûrement l'être moins les années qui précèdent... et c'est ainsi que dès 50 ans on vous trouve déjà bon à mettre à la casse !
Ensuite parce que l'argument syndical qui consiste à faire croire que les vieux prennent la place aux jeunes est fallacieux. Chacun a sa place et chacun peut donner à l'entreprise en fonction de sa vitalité, de son expérience, de ses ambitions.
Enfin parce qu'on se prive de cotisants importants qui deviendront des allocataires gourmands. Certes les entreprises calculent autrement. Une fois de plus le montant des charges n'est-il pas un facteur pénalisant pour le travail des + de 50 ans. D'autant que la durée de vie augmentant les allocataires déjà plus nombreux le sont aussi plus longtemps...
Le travail constitue aussi un lien social important et de nombreux métiers ne nécessitent pas de force physique.
La liberté de partir à l'âge que l'on souhaite en fonction de ses cotisations sur l'ensemble de sa carrière permettrait à chacun, aux carrières de plus en plus chaotiques, de savoir pour quoi il cotise. C'est aussi la question récurrente des fonds de pension qui responsabilisent les cotisants.
effectivement la retraite devient de plus en plus improbable pour notre generation. mais l'age de la retraite en france est à 65 ans pour les emplois dit sédentaires, 60 ans est une facilité qui va nous couter cher sur le long terme. certaines activités font que le travail fatigue l'organisme, je pense surtout au metiers du batiment et de l'industrie lourde. mais en france on est de moins en moins dans ce secteur, vu les postes non pourvus qui sont aux ANPE. je pense que tu ne dementiras pas. les secteurs terciaires et de services ont eu une augmentation de leur activités qui n'est pas pres de s'arreter.
alors je pense que de dire aux travailleurs qu'ils n'auront plus leur retraite à 60 ans n'est pas la solution, il serait préferable de leur rappeler que l'âge l'égal de la retraite en france c'est 65 ans
Rédigé par : BOUDES Frédéric | vendredi 28 oct 2005 à 16h53