Depuis plusieurs jours, le gouvernement est attaqué en raison des baisses de crédits aux associations qui oeuvrent dans les quartiers sensibles.
Pour connaître et suivre attentivement le travail de certaines d'entre elles, je peux témoigner de leur implication et de leur rôle dans le lien social nécessaire à toute collectivité.
Cependant, je m'interroge sur les revendications de quelques unes dont le besoin financier ne correspond à aucune activité concrète en faveur des habitants.
A Montereau, les subventions destinées aux associations se composent de subventions pour faire fonctionner l'association "au quotidien" (un local, les frais de fonctionnement, les actions), et pour celles impliquées dans la vie du quartier de Surville, des aides aux projets. Le suivi mené par les élus permet ainsi de vérifier que l'argent public n'est pas gaspillé.
En effet, j'ai trop vu, dans ma commune ou ailleurs, des "professionnels" associatifs monter des projets en fonction de l'air du temps, obtenir des crédits en quantité parce qu'ils savaient "taper aux bonnes portes" et remplir "les bons dossiers".
De ces associations, qu'en reste-t-il ? Rien !
Au bout de quelque temps, on s'aperçoit que l'argent public a été dilapidé, les actions annoncées jamais concrétisées, les biens matériels acquis volatilisés...
Je comprends aisément les politiques qui veulent agir vite et sont contraints par la comptabilité publique à recourir à des associations pour mettre en oeuvre des actions rapidement, mais ces dernières ne pourront jamais remplacer l'administration publique et sa rigueur.
A l'origine, une association est un rassemblement de bonnes volontés qui décide de mettre en commun des moyens matériels, humains et financiers en vu de réaliser un objectif commun.
Or que constatons-nous souvent ?
Moult discussions avec des responsables associatifs impliqués dans leur action mais désabusés par leur environnement ont abouti au même constat :
- Des associations ne vivent quasiment plus de leurs ressources propres et dépendent exclusivement des fonds publics, les rendant ainsi dépendantes ou exclues de toutes aides.
- Des associations sont considérées comme des clubs où les adhérents viennent chercher un service sans s'impliquer plus (difficultés de renouveler les bureaux notamment).
- Des associations "structurées" assumant des missions sociales sont contrôlées peu à peu par des permanents qui "dirigent" et "pompent" toutes les ressources ne laissant ainsi que des budgets faibles pour l'action associative (la réalisation de l'objet de l'association).
- Des associations ne vivant que de subsides publics n'agissent que dans l'intérêt de leurs adhérents et ne participent en rien à la vie de la collectivité.
Par ailleurs, l'Etat défaillant ne peut se reposer sur des bénévoles à qui on fait supporter de plus en plus de charges et de responsabilités.
Avec 4 millions d'agents, on ne peut pas croire un seul instant que l'Etat est incapable d'agir si il le veut ! Si l'impuissance de l'Etat est réelle, cela est vraiment inquiétant et nous sommes alors de plus en plus proche du destin de l'ex-URSS ...
Mais la crise que nous venons de vivre est-elle vraiment liée à une diminution des aides aux associations dès lors que la plupart sont aidées par les mairies ?
En ce qui concerne Montereau, les associations n'ont jamais été autant aidées par la municipalité que depuis l'arrivée d'Yves Jégo.
Que ce soit dans les prêts de locaux, les subventions financières, les aides matérielles, le salon des associations qu'elle organise, la mairie est toujours à l'écoute des besoins et s'efforce de toujours y répondre positivement.
Puisque la question des aides de l'état aux associations surgit au moment où des cités subissent des exactions, une question se pose :
Les émeutiers étaient-ils membres de ces associations ?
Et si oui, ce que je ne pense pas, serait-ce alors un racket de l'Etat ?
Les milliards déversés par les socialistes ont été inefficients car ils n’avaient pour seul objectif d'acheter la paix sociale.
Les trois priorités du gouvernement sont aujourd'hui très simples :
- rétablir l'ordre, préalable à toute action,
- lutter contre toutes les délinquances et criminalités,
- et permettre aux habitants de nos quartiers dits "sensibles" de retrouver un travail et de vivre dans un habitat plus humain.
Pour accomplir ces missions, je ne connais qu'une seule association capable d'agir : la nation.
Cette nation démocratique où chacun peut s'exprimer, élire et se faire élire.
Dans un monde où la démocratie est encore un luxe, il ne faudrait pas, sous couvert d'aider des associations qui devraient être l'alpha et l'oméga de toutes politiques des quartiers, affaiblir les représentant du Peuple qui ont été choisis librement et après un processus démocratique par l'ensemble des électeurs.
Non effectivement, les associations ne sont pas la panacée, mais hélas, du fait de la carence des gouvernements, voire même parfois des municipalités (quelles que soient leurs couleurs politiques), elles s'avèrent parfois insispensables.
Pour avoir fait partie de plusieurs, je peux témoigner du véritable sacerdoce dont font preuve certain(e)s, sacrifiant une partie de leur vie de famille et de leurs revenus dans un bénévolat dont ils sont parfois bien mal récompensé.
Personnellement, je n'ai pas à me plaindre j'ai toujours été payé par la satisfaction de voir des gens que j'ai tenté d'aider s'en sortir et nous faisons parfois de gigantesques bouffes qui consolent de bien des choses et font oublier les petites misères quotidiennes.
Rédigé par : Claudius | jeudi 17 nov 2005 à 08h29