Pourquoi ne révisons nous pas régulièrement nos vieux adages issus de la sagesse populaire ?
Je ne reviendrai pas dans cette note sur le prétendu échec français de l'intégration que j'ai évoqué récemment mais sur 2 points qui animent les polémiques sur les causes de la situation actuelle.
Qui peut m'expliquer ce que font des mineurs à 23 h dehors alors qu'ils ont des cours le lendemain matin ?
Certes on peut estimer que chacun est libre d'élever ses enfants comme il l'entend mais, ceci dit, il me parait indispensable que cette liberté s'arrête à celle des autres d'une part, et à la sécurité de leurs enfants d'autre part.
Laisser ses enfants mineurs dans la rue après 20 heures, c'est :
- les priver de sommeil et toutes les études actuelles montrent que nos adolescents et nos enfants manquent en moyenne d'1h30 de sommeil par jour, ce qui a pour conséquence une perte d'attention à l'école et une apathie le matin;
- leur permettre de faire de mauvaises rencontres susceptibles de les mettre en danger et de devenir des proies pour les voyous en devenant soit leur victime, soit leur instrument. En effet, tous connaissent dans le milieu l'impunité réservée aux mineurs et savent très bien l'utiliser.
Les premières informations sur les auteurs des incendies volontaires que j'ai obtenues me confirment qu'il s'agit, comme d'habitude, des mêmes individus responsables tout le reste de l'année des mêmes faits.
Ne rien faire, traîner dans les rues tard dans la nuit, squatter des appartements pour assister à des séances de DVD violents ou pornographiques, fumer des joints et parfois "attirer" des filles moins prudentes que d'autres ne sont pas des actions de nature à mener en même temps une scolarité studieuse et brillante!
Complètement déstructurés, n'ayant aucun repère familial, en rupture très tôt avec l'école qu'ils exècrent, incapables de supporter la moindre autorité, il est évident que l'accès au monde du travail devient des plus problématiques pour ces jeunes dont certains ont parfois déjà dépassé les 25 ans (mais l'âge c'est dans les artères n'est-ce pas ?) sans avoir travaillé au moins une journée de leur vie !!!
Le travail, c'est des horaires, un patron, des clients, des contraintes. Quand vous avez 20 ans et que vous n'avez jamais respecté le cadre familial et scolaire, comment peut-on penser un seul instant que la mutation se fera en claquant des doigts ?
On pourra toujours m'accuser d'avoir des oeillères, force est de constater qu'aucun de mes camarades d'école primaire, collège et lycée, (et cette époque ne remonte pas à une période moyenâgeuse,) ne sont aujourd'hui au chômage.
Travaillant depuis 13 ans dans des zones que l'Etat qualifie de ZUS, j'ai été maintes fois confronté à des jeunes chercheurs d'emplois motivés qui avaient des difficultés pour trouver un travail.
Pour autant, leurs difficultés n'étaient pas forcément liées à leur nom ou leur prénom et encore moins à leur adresse.
Les plus dynamiques, les plus sérieux, les plus motivés au travail ont non seulement trouvé un travail mais ont su le garder. Très souvent ils ont connu (ou subi) l'intérim mais ont réussi grâce à leurs persévérance à trouver un CDI.
Qu'ont ils fait quand leur situation s'arrangeait et qu'ils trouvaient un copain ou une copine ? Le plus tôt possible ils se cherchaient un appartement, le plus loin possible de ces zones sensibles, et se mariaient avec pour objectif d'agrandir très vite leur nouvelle famille.
Certes, ce n'est pas toujours aussi joyeux !
Il y a aussi tous ceux qui ont du mal à se lever le matin, au mieux à 11h au pire à 15h, ceux qui disent "merde" au patron à la première instruction ou le vole pour améliorer le quotidien, ceux qui, du jour au lendemain, ne viennent plus au travail sans prévenir, etc, etc
On peut comprendre que ceux là, les employeurs ne soient pas très nombreux à les embaucher !
Sont-ils responsables ?
Ces voyous qui mettent de nombreux quartiers à feu et à sang, quel âge ont-ils ? 15/25 ans ! La génération Mitterand....
Comme l'avait écrit un jour un éditorialiste du Figaro Mag, "les socialistes voulaient changer la vie, ils ont changé d'avis".
Mitterrand ou l'art du cynisme absolu, celui qui a tué tout esprit collectif et solidaire pour promouvoir l'individualisme.
C'est aujourd'hui que nous récoltons les fruits de sa démagogie, ils sont aigres mais c'était prévu...
Il ne nous reste plus qu'à agir, en gardant tête froide et garder raison.
Hier Dominique de Villepin a fait une série de propositions intéressantes : accélération du plan de cohésion sociale, aides au milieu associatif, efforts de l'éducation nationale et de l'ANPE, promotion des élèves méritants....
Mais comme je l'ai déjà écrit, tous ces efforts ne seront efficaces que si nous neutralisons ceux qui cassent et détruisent ... pour leur plaisir, leur amusement, leur volonté de spectacle et de notoriété.