par Hélène Fontanaud
PARIS (Reuters) - Jacques Chirac et Dominique de Villepin ont prôné la fermeté après dix nuits de violences dans les banlieues françaises mais le Premier ministre a également promis pour lundi soir des mesures et des propositions pour les quartiers sensibles.
Le chef de l'Etat, critiqué par l'opposition de gauche mais aussi par certaines voix de la majorité de droite en raison de sa discrétion dans la crise des banlieues, a réuni en fin d'après-midi un conseil de sécurité restreint à l'Elysée.
"Aujourd'hui, la priorité absolue, c'est le rétablissement de la sécurité et de l'ordre public. Le dernier mot doit revenir à la loi", a-t-il affirmé dans sa première déclaration publique depuis le début des troubles.
"La République est tout à fait déterminée, par nature, à être plus forte que ceux qui veulent semer la violence ou la peur. Ceux-là seront appréhendés, jugés, et punis", a-t-il poursuivi, Dominique de Villepin à ses côtés.
"Mais nous comprenons bien aussi que l'évolution des choses suppose le respect de chacun, la justice et l'égalité des chances. Nous sommes tout à fait déterminés à aller dans cette voie et à poursuivre l'effort engagé dans ce domaine", a affirmé Jacques Chirac.
"Mais il y a un préalable, c'est une priorité, je le répète: il s'agit du rétablissement de la sécurité et de l'ordre public", a-t-il conclu.
A son retour à Matignon, Dominique de Villepin s'est lui aussi exprimé devant la presse, le visage grave.
Il a annoncé un renforcement des "dispositifs de sécurité partout sur le territoire où cela est nécessaire". "Nous ne pouvons accepter aucune zone de non-droit", a-t-il dit, précisant qu'une accélération des procédures de justice à l'encontre des personnes arrêtées avait aussi été décidée.
Le chef du gouvernement en a appelé "à la responsabilité de tous". "La violence n'est pas la solution", a-t-il dit, notant que "déjà des riverains, des parents dans les cités en appellent à la raison, cherchant à faire comprendre aux plus jeunes les risques qui existent". "Nous voulons éviter tout drame", a-t-il insisté.
Il a tenu "à saluer l'action des forces de l'ordre, l'action des pompiers qui mènent des actions difficiles et souvent dangereuses".
Mais, comme Jacques Chirac, Dominique de Villepin a assorti ce message de fermeté d'une promesse d'action en faveur des quartiers sensibles.
"RÉPUBLIQUE OUVERTE, FRATERNELLE"
"J'aurai l'occasion demain de dire aux Français les moyens que le gouvernement entend prendre et les mesures qu'il entend proposer pour avancer dans la République que nous souhaitons, ouverte, fraternelle, une République de l'égalité des chances", a déclaré le Premier ministre, qui devrait être l'invité du 20h00 de TF1 lundi.
Le Premier ministre a rappelé qu'il avait reçu depuis jeudi à Matignon "des élus, des maires de droite et de gauche, des représentants d'associations, des enseignants, des policiers".
"Avec eux, je suis convaincu que la solution, c'est à la fois bien sûr la fermeté mais aussi le respect et l'action", a martelé Dominique de Villepin.
Le défi des banlieues est de taille pour le Premier ministre, qui ne cesse de proclamer qu'il n'y a "qu'une seule France" peuplée de citoyens égaux en droits et en devoirs.
Son message depuis son arrivée à Matignon est simple: réaliser la synthèse gaullienne entre le libéral et le social, faire avancer la France "en la rassurant".
Or chômage, logements dégradés, services publics absents forment le décor de la périphérie des grandes villes, sur lequel se greffent la délinquance et la montée des communautarismes.
Depuis 2002, des dispositifs ont été adoptés en faveur de quartiers dits "sensibles" - plan de rénovation urbaine, réforme de la dotation de solidarité urbaine, programme des "Cadets de la République", équipes de réussite éducative.
"Est-ce qu'il faut aller plus loin ? Oui. Nous allons aider davantage les enseignants, les policiers, les agents des services publics dans les quartiers, nous allons renforcer l'accompagnement pour les jeunes qui cherchent une formation ou un emploi", a déclaré Dominique de Villepin jeudi dernier.
Plusieurs élus, de droite et de gauche, reçus jeudi à Matignon ont pour leur part lancé une mise en garde contre des "effets d'annonce" ou un "énième plan pour les banlieues". Certains d'entre eux ont réclamé un véritable "plan Marshall" avec une injection massive de crédits.
Ah... Je n'avais pas vu que la censure était de mise ici. Tant pis: Pauvre Chirac, pauvre France. "Notre" (parce que je n'ai jamais voté de ma vie) président est vieux, mon dieu qu'il est vieux, usé et à côté de ses semelles ! Sa performance de ce soir était affligeante. Comment les Français pourraient-ils avoir encore confiance dans les politiciens ? Il restera comme le président le plus désastreux qu'ait eu notre pays. Qu'a t'il fait ? Que restera t'il de lui ? Il laissera deux lignes pour son opposition à la guerre en Irak et c'est tout. Il est vrai qu'avec des millions de musulmans en France et la lâcheté des pouvoirs publics cela aurait été malvenue, nous le savons tous.
Pauvre France devenue la risée du monde. Pauvre Pays, pauvre France... J'ai vraiment honte d'être français, de vivre dans un pays si lâche, si politiquement correcte, un pays si peu digne de son histoire et qui laisse crever ses compatriotes... Ce n'est que le commencement, soyez-en sûr, j'apprendrai à mes enfant à ne pas voter, à mépriser cette république de banquiers et de commerçants... Il n'y a plus d'espoir...
Rédigé par : Hervé | lundi 07 nov 2005 à 03h07
Comme vous l'aurez constater cher Hervé, je ne censure rien même si j'ai mis une étape d'approbation des commentaires.
Je vous trouve bien sévère sur le Président de la république et sur la France.
Pour voyager beaucoup , je peux vous assurer que nous sommes aimés et respectés dans le Monde entier.
Il est sur que le petit côté "donneur de leçons à la planète entière" permet par exemple aux états unis de faire actuellement des reportages peu courtois sur notre "soi-disant" échec de l'intégration... Juste retour des choses !
Ceci dit, vous ne votez pas et ne souhaitez pas le faire et déclarez inciter vos enfants à en faire autant, dans ce cas, de quoi vous plaigniez vous ???
Rédigé par : jean-marie albouy-guidicelli | lundi 07 nov 2005 à 03h26