« Que font les parents ? N°1 (crise urbaine n°6) | Accueil | Nouveau gagnant à l'emplet'express félicité par JMAG »

vendredi 04 nov 2005

Commentaires

Flux Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.

Olivier Dassault

Valeurs Actuelles n° 3597 paru le 4 Novembre 2005

L’arrogance des donneurs de leçons


Une poignée de semaines à peine après avoir brocardé l’“Amérique à deux vitesses”, révélée par le cyclone Katrina qui submergeait La Nouvelle-Orléans, les Français sont confrontés à leur propre fracture sociale. La mort de deux adolescents à Clichy-sous-Bois et l’assassinat sauvage d’un père de famille sous les yeux de sa femme et de sa fille à Épinay-sur-Seine suscitent le chagrin et l’horreur et nous appellent à l’humilité. À l’évidence, la France n’a toujours pas réussi à intégrer une partie de sa jeunesse issue de l’immigration et à juguler la violence qui en découle.
Il serait stupide et indécent de stigmatiser un prétendu échec de Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin, parce qu’ils ont tour à tour été ministre de l’Intérieur au cours de ces trois dernières années. Stupide, parce que le problème de l’insécurité dans les banlieues concerne toute la société, pas seulement l’ordre public. Nicolas Sarkozy ne limite d’ailleurs pas ses propositions à des mesures de police. Indécent, parce que cette situation n’est que la conséquence de trente ans de politique de l’autruche pratiquée dans des domaines aussi vitaux que l’immigration, l’urbanisme et l’enseignement. Le film la Haine de Mathieu Kassovitz, qui racontait une émeute de banlieue étrangement semblable aux événements actuels, est sorti en 1995 ! C’est dire que la dégradation de la situation ne peut sans mauvaise foi être imputée au seul gouvernement actuel.
Durant ces trois dernières décennies, la gauche a été aux affaires plus longtemps que la droite et elle a réussi à imposer le politiquement correct qui rend aujourd’hui encore très difficile l’appréhension sereine des problèmes. Ceux-ci n’ont cessé de s’aggraver jusqu’en 2002. Souvenons-nous qu’un 21 avril, il s’est trouvé davantage de Français pour faire confiance à Jean-Marie Le Pen qu’à Lionel Jospin pour traiter la question. Ce simple effort de mémoire devrait conduire les socialistes qui nous inondent de leurs leçons à moins d’arrogance.

Que redécouvrons-nous à la lumière de ces tragédies qui périodiquement mettent nos cités périphériques à feu et à sang ? Que de nombreux jeunes de la deuxième génération de l’immigration n’ont pas trouvé leur juste place dans notre société d’abondance. Le mirage d’une France heureuse et prospère avait pourtant conduit leurs parents à délaisser leur patrie d’origine. Coupés de leurs repères culturels, ils vivent parfois dans des familles éclatées, entassés dans des ghettos gonflés par l’immigration clandestine. Insuffisamment formés par un enseignement dont ils comprennent souvent mal la langue et les références malgré le dévouement remarquable de leurs maîtres, ces jeunes, nés bien après les Trente Glorieuses, n’ont pas pu, pour un grand nombre, être intégrés par le travail. La faiblesse de notre économie, elle aussi largement héritée de trente années de socialisme qui ont cassé les ressorts économiques du pays et dévalorisé la notion de travail, n’a pas permis de leur offrir des emplois en nombre suffisant.
Il y a mieux à faire que de tenter, comme certains, de profiter des désordres actuels pour en tirer un avantage politique. Mieux vaudrait d’abord se débarrasser de ce terrorisme intellectuel qui interdit d’appeler un chat un chat. Pourquoi se permet-on de parler de “patrons voyous” et s’interdirait-on d’employer cette épithète pour qualifier ceux qui cassent, qui brûlent, qui volent et qui tuent ? C’est d’abord en nommant les choses par leur nom que l’on peut analyser les situations avec lucidité et y porter remède. Et non par des confusions de langage qui font que le mot “jeune” finit, à tort, par faire peur à une majorité de Français tant il a été dévoyé.

Pourquoi la police devrait-elle, face à la délinquance qui rend la vie impossible aux habitants des cités, se contenter d’être “de proximité” sans jamais poursuivre et si possible arrêter les fauteurs de troubles ? La proximité c’est bien, mais à quoi bon si ce n’est pas pour intervenir ? Il n’y a pas que la Corse qui ait droit à la continuité territoriale. Les banlieues aussi doivent être placées sous la protection de l’ordre républicain.
L’abandon de ces cités à leur sort sous prétexte d’éviter les “provocations” a créé des zones de non-droit, livrées à des caïds qui les mettent en coupe réglée pour se livrer à leurs trafics. Il faut le reconnaître et prendre les mesures pour y mettre bon ordre comme le veut Nicolas Sarkozy, notamment en s’intéressant au patrimoine des chefs de bande.
Certains évoquent la prévention, évidemment indispensable, qu’ils opposent à la répression, nécessairement horrible. Mais quand le mal est là, il n’est plus temps de prévenir, il faut guérir. C’est un préalable pour briser le cycle de la haine et de la peur.
Pas question pour autant de se borner à des démonstrations de force. Une bonne concertation entre tous les services de l’État, les municipalités et les associations peut nous faire sortir de la spirale de l’échec, comme le montre la baisse spectaculaire de la délinquance à Corbeil-Essonnes et dans sa cité sensible des Tarterêts.
Mais ne nous faisons guère d’illusions. Ce n’est pas en trois ans que l’on peut soigner un mal vieux de trente ans. C’est par une action résolue et continue, étroitement liée à la réforme de l’ensemble du pays, que nous y parviendrons. Pour donner un avenir aux immigrés et à leurs enfants, nous devons être sûrs du nôtre.

Olivier Dassault

max

Franchement chapeau ce blog un peu raciste je trouve . Pour ce qui est de la drogue petit rappel nous en faisions le commerce au debut du siècle dernier . Aussi pour vos merci Chirac j'éspère que vous ne détournez pas trop d'argent dans votre mairie . Et pour les émeutes faut arrêter de mettre le feu et de jouer les pompiers

JMAG

"blog un peu raciste je trouve", jolie formule qui ne veut rien dire mais jette la suspicion...
Chacun sait que je ne suis pas raciste.
Je ne sais pas qui vous mettez sous "nous en faisions le commerce[ de la drogue]", mais sincèrement ce qui s'est passé il y a un siècle fait parti de l'histoire et n'a pas valeur de modèle si cela est criminel.
En ma qualité d'adjoint au Maire de Montereau, je peux vous assurer que pas un euro est détourné au sein de la Mairie de Montereau.
Toutes vos critiques sont gratuites et se cacher sous l'anonymat d'un pseudo pour l'écrire ne vous honore pas...

joigny

Raciste? il s'est trompé de blog, non?
Vraiment,On ne peut que féliciter jmag de cet espace de liberté.
Quant au détournement d'argent, c'est un argument affligeant de médiocrité.

Vérifiez votre commentaire

Aperçu de votre commentaire

Ceci est un essai. Votre commentaire n'a pas encore été déposé.

En cours...
Votre commentaire n'a pas été déposé. Type d'erreur:
Votre commentaire a été enregistré. Les commentaires sont modérés et ils n'apparaîtront pas tant que l'auteur ne les aura pas approuvés. Poster un autre commentaire

Le code de confirmation que vous avez saisi ne correspond pas. Merci de recommencer.

Pour poster votre commentaire l'étape finale consiste à saisir exactement les lettres et chiffres que vous voyez sur l'image ci-dessous. Ceci permet de lutter contre les spams automatisés.

Difficile à lire? Voir un autre code.

En cours...

Poster un commentaire

Les commentaires sont modérés. Ils n'apparaitront pas tant que l'auteur ne les aura pas approuvés.

Vos informations

(Le nom est obligatoire. L'adresse email ne sera pas affichée avec le commentaire.)