Comme chaque trimestre, j'ai débuté hier midi ma tournée de contrôle des cantines scolaires.
Au programme: dialogue avec le personnel, dialogue avec chaque enfant et déjeuner sur place, souvent avec les enfants, afin de pouvoir manger ce que mangent les enfants.
A trois reprises un enfant s'est fait particulièrement remarqué par son indiscipline et son comportement bruyant.
Si la cantine est un moment de relâchement pour des enfants mis sous pression toute la journée, on ne peut pas la considérer pour autant comme une cour de récréation et ce temps libre doit être aussi un temps relativement calme.
La troisième fois fut la bonne et j'ai invité cet enfant à venir déjeuner à mes côtés, assis correctement devant son assiette et en arrêtant de crier, ce qui n'était pas le cas les 10 minutes où j'étais dans son réfectoire.
L'enfant s'est très vite calmé et j'ai senti arriver en lui un grand coup de pompe.
Une discussion démarre avec lui sur son état de fatigue et il m'explique que la veille, le film sur M6 l'intéressant, il l'a regardé jusqu'au bout, qu'il se couche tous les soirs entre 21 h et 22h30 et en vacances scolaires entre 23h et minuit.
22h30 (pour le coucher pas pour le sommeil), cela fait des nuits bien courtes pour un enfant de 8 ans. Son excitation est donc compréhensible... ou il reste calme et il s'endort, ou il souhaite être éveillé et il s'excite.
Une fois de plus, je me demande quelle éducation ont reçue ces parents bien peu raisonnables pour en transmettre une si permissive à leur enfant.
Fatigué ou sur-excité par son absence de sommeil, cet enfant ne peut suivre correctement sa scolarité.
Ce n'est pas la première fois que je constate que pour "acheter la paix", des parents laissent à leurs enfants le soin de se coucher à l'heure qu'ils veulent. A mon avis, ils leur rendent en l'espèce un bien mauvais service.
Comme je le rappelle lors des parrainages civils, il vaut mieux être qualifié de parents "ringards" en étant fermes et justes et en donnant un cadre à l'enfant pour favoriser son évolution que de vouloir être des parents "copains" qui ne contrôlent plus rien et laissent les enfants emprunter parfois des voies sans issues...
Pour être complète, la question devrait être :"Que font les parents... auxquels la justice a laissé quelque chose à faire?" Les juges aux affaires familiales accordent presque systématiquement la garde des enfants aux mères. Les miens sont à la garde de la leur, partie s'installer à l'autre bout du pays. Je ne les vois pratiquement jamais et n'ai aucune autorité sur eux, malgré la "foutaise" de l'autorité parentale partagée. Si les policiers viennent un jour m'annoncer que mon fils à dévasté son école, je les enverrai à la première responsable : la JAF
Question subsidiaire : quel pourcentage d'émeutiers enfants de "famille" monoparentale ?
Rédigé par : Jean-Luc Masquelier | mercredi 09 nov 2005 à 12h22
Oui d'accord avec la pertinence de la réflexion mais n'oublions jamais l'autre question : L'enfant a-t-il son espace à la maison ? La famille est-elle correctement logée ? Hélas , il arrive souvent dans le nord est parisien que des enfants , nos enfants devrais-je dire pour honorer la REPUBLIQUE , vivent dans des espaces suroccupés et subissent aussi les films du soir...
Rédigé par : Madeira | mercredi 09 nov 2005 à 23h22
Ce sont des sujets difficiles où les généralités ne sont pas vérité. Moi-même, je suis issu d'une famille nombreuse où nous étions plusieurs par chambre et aucun de mes frères et soeurs ni moi-même ne sont devenus des délinquants mais il est vrai que nos parents nous dictaient des règles qu'il convenait de respecter...
Rédigé par : jean-marie albouy-guidicelli | jeudi 10 nov 2005 à 00h11
CODE PENAL
(Partie Législative)
Section 1 : Du délaissement de mineur
Article 227-1
(Ordonnance nº 2000-916 du 19 septembre 2000 art. 3 Journal Officiel du 22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002)
Le délaissement d'un mineur de quinze ans en un lieu quelconque est puni de sept ans d'emprisonnement et de 100000 euros d'amende, sauf si les circonstances du délaissement ont permis d'assurer la santé et la sécurité de celui-ci.
Article 227-2
Le délaissement d'un mineur de quinze ans qui a entraîné une mutilation ou une infirmité permanente de celui-ci est puni de vingt ans de réclusion criminelle.
Le délaissement d'un mineur de quinze ans suivi de la mort de celui-ci est puni de trente ans de réclusion criminelle.
Rédigé par : La loi, rien que la loi ! | jeudi 10 nov 2005 à 00h18
J'ai oublié de répondre à Jean-Luc. Je comprends ton désarroi et le placement systématique chez la mère ne me parait pas toujours opportun. Pour ayant subi la séparation de mes parents, c'est un moment douloureux, un drame qui laisse des séquelles indélébiles... Que d'enfants sacrifiés au nom de la liberté et de l'égoïsme des adultes !
Rédigé par : jean-marie albouy-guidicelli | jeudi 10 nov 2005 à 00h31