En intervenant ce soir sur TF1, Dominique de Villepin ne s'est pas limité uniquement au rétablissement de l'ordre même si cela est un préalable.
Vous trouverez dans la suite la dépêche Reuter.
Dans ce contexte particulièrement grave, le président de la République a décidé de convoquer demain matin le conseil des ministres et de mettre en oeuvre les dispositions de la loi de 1955. Partout où c'est nécessaire, les préfets pourront sous l'autorité du ministre de l'Intérieur, appliquer le couvre-feu", a déclaré le Premier ministre sur TF1.
Les préfets seront autorisés à agir ainsi "s'ils l'estiment utile pour permettre un retour au calme et assurer la protection des habitants".
"Cela concerne l'ensemble du territoire et les préfets décideront les quartiers les plus sensibles où ils jugent que de telles mesures doivent être prises", a souligné le chef du gouvernement.
Dominique de Villepin a exclu dans l'immédiat un recours à l'armée pour ramener le calme dans les banlieues. "Nous n'en sommes pas là", a-t-il souligné, avant d'ajouter: "A chaque étape, nous prendrons les mesures nécessaires pour que l'ordre soit rétabli très rapidement sur l'ensemble du territoire national".
Le Premier ministre n'a pas condamné la constitution de groupes de civils dans les quartiers sensibles si leur but était de "faire passer des messages de calme et de maîtrise".
"A cette heure, la mobilisation de chacun est importante pour faire passer des messages de calme et de maîtrise, tous ceux qui, résidants, riverains, parents, sont susceptibles d'apporter le calme, notamment en direction des plus jeunes, tous ceux-ci font oeuvre utile", a-t-il dit.
"SURSAUT RÉPUBLICAIN"
"C'est dans ce sens-là que nous devons travailler, faire en sorte qu'il y ait un sursaut républicain, un rassemblement, un esprit de responsabilité", a insisté le chef du gouvernement.
Dominique de Villepin a dénoncé les violences "inacceptables" de ces derniers jours dans les quartiers difficiles, "deux hommes frappés à mort à Stains et à Epinay, une femme handicapée brûlée, la multiplication d'actes de destruction". "Tout ceci est inacceptable et inexcusable", a-t-il dit.
Le Premier ministre en a appelé à la "responsabilité" des parents des plus jeunes émeutiers, qui sont "en rupture sociale, familiale, scolaire".
Il a promis la "transparence" sur la mort des deux jeunes de Clichy-sous-Bois, qui a mis le feu aux poudres le 27 octobre, et sur le tir d'une grenade lacrymogène dans une mosquée de la ville quelques jours plus tard.
"A aucun moment la mosquée de Clichy-sous-Bois n'a été visée", a insisté Dominique de Villepin, assurant les Français de son "profond respect pour l'ensemble des cultes".
Rendant hommage à l'action des forces de l'ordre, le chef du gouvernement a annoncé la mobilisation de 1.500 policiers et gendarmes pour renforcer les 8.000 hommes déjà déployés sur le terrain.
Il a rappelé avoir donné des consignes de rapidité à la justice pour que les personnes interpellées pendant les émeutes puissent être jugées "en comparution immédiate".
Dominique de Villepin a assorti ce message de fermeté d'une promesse d'action en faveur des jeunes des quartiers sensibles.
Il a notamment annoncé la restauration de la contribution publique aux associations ainsi que des mesures sur le terrain éducatif, comme le triplement des bourses pour les élèves des zones urbaines sensibles (ZUS).
Il a annoncé "une mobilisation exceptionnelle" de l'ANPE en faveur des jeunes des quartiers difficiles. "Je souhaite qu'on puisse recevoir dans les tout prochains
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