JOHNNY DEMANDE LA NATIONALITE BELGE, LES GAYS AUSSI !
Au-delà de la boutade, faudra-t-il que les gays français changent de nationalité pour être des citoyens comme les autres ? Citer ce qui se passe chez nos voisins européens vaut mieux que de longs discours : la Belgique avec le mariage et l’adoption par des couples de même sexe, l’Espagne et le mariage civil, le Royaume-Uni avec le civil partnership, etc.
En France, 174 députés et sénateurs de la majorité se sont engagés contre l’homoparentalité au travers d’une « Entente parlementaire ». Il s’agit là d’un combat d’arrière garde dépassé qui souligne qu’une minorité, de plus en plus petite, des parlementaires UDF et UMP sont en décalage avec la réalité et nous le regrettons :
- Les gays ne sont pas communautaristes mais souhaitent au contraire s’inscrire pleinement dans la République en ayant seulement (et pas plus) les mêmes droits et obligations que les citoyens hétérosexuels : accéder au mariage civil, fonder une famille et protéger leurs enfants des aléas de la vie. Le rôle du législateur est notamment de s’assurer que les principes d’égalité et d’équité sont respectés et sinon d’y remédier.
- Les gays ne revendiquent pas un droit à l’enfant : ces enfants existent. Leur nombre est estimé à 200.000 en France et il ne cessera pas de croître dans les années à venir avec ou sans l’autorisation de ces parlementaires.
- Un enfant doit avoir un père et une mère biologiques pour s’épanouir : doit-on en conclure qu’il faut interdire l’adoption puisqu’elle serait de nature à troubler la filiation ? Doit on l’interdire notamment pour un célibataire alors qu’elle est inscrite dans le Code civil ? Doit on stigmatiser voire interdire les familles monoparentales subies ou choisies et donc interdire le divorce ? Concernant les enfants élevés dans un contexte homoparental, toutes les études scientifiques existantes sur l’homoparentalité concluent qu’ils ne vont ni mieux ni moins bien que les autres. Outre l’équilibre affectif dont il a besoin, l’enfant a besoin que la société reconnaisse ses parents tels qu’ils sont et lui offre un cadre juridique qui le protège. Les éléments mis en avant par ces parlementaires ne reposent sur rien si ce n’est des fantasmes.
Ces parlementaires sont-ils déconnectés à ce point de la réalité qu’ils ne voient pas l’évolution des français sur ces sujets : 66% des français pensent que les homosexuels peuvent être des de bons parents (sondage LH2 - octobre 2005).
Ce texte n’engage que ses signataires et non l’UMP au sein de laquelle GayLib ne cesse de travailler avec Nicolas SARKOZY pour que les fantasmes et les contrevérités ne prennent pas le pas sur la réalité et que les gays soient enfin dans notre pays des citoyens comme les autres.
Belle déclaration.
Il est d'ailleurs curieux de voir comment l'Espagne, par exemple, longtemps prisonnière du carcan religieux a pris l'avance sur nous maintenant en matière de moeurs et d'évolution de la société
Rédigé par : Claudius | vendredi 13 jan 2006 à 08h52
Je suis homosexuel (même si je n''aime pas me définir par rapport à ma sexualité). Je vis avec un homme. A entendre tous mes amis "hétéros", il n'y a aucune différence de vie entre nous, dans la vie quotidienne. Tout comme eux, nous entretenons et payons notre logement, nos impôts, faisons nos courses ensemble, choisissons nos voyages, partons en WE, rions, faisons la tête....Pourquoi le droit de vivre ensemble, de l'afficher, d'afficher notre amour nous serait-il interdit? Pourquoi ne pouvons nous élever un enfant ( mon précédent compagnon avec qui j'ai vécu 9 ans avait un fils, cela n'a jamais posé de problème, il est aujourd'hui en couple et va se marier.
Pourquoi un pays soi-disant si Grand, si avancé socialement que le nôtre n'arrive pas à se débarrasser d'une morale ancienne et n'accepte pas les mariages homosexuels?
Régressons nous?
Rédigé par : eric | vendredi 13 jan 2006 à 20h51
C'est courageux de la part d'un élu local d'une commune de province de soutenir publiquement une association gay. L'homophobie existe toujours en France, les propos d'un député de l'ump récemment nous l'a rappelé. L'homophobie recule peut-être à Paris mais en Province il est toujours difficile de s'afficher gay (quand je dis ne pas s'afficher, cela ne signifie pas s'embrasser dans la rue mais ne pas se cacher ni longer les murs).
Je vote depuis mes 18 ans à droite, mon ex-copain était militant rpr puis ump, et je trouve ça formidable de ne pas faire croire que tous les gays sont de gauche ! j'ai connu des militants socialistes homophones...
Rédigé par : Steve | samedi 14 jan 2006 à 03h08
Monsieur albouy,
vous relayez les communiqués des gays de l'UMP sans jamais prendre parti.
Êtes vous pour ou contre leurs propositions ? Si le mariage homosexuel est accepté, il remplacera sûrement le pacs qui se signe au tribunal.
En votre qualité de Maire adjoint, allez-vous célébrer ces mariages ?
Merci de vos réponses.
Rédigé par : [email protected] | mercredi 18 jan 2006 à 00h26
La lutte contre l'homophobie est un combat présidentiel et gouvernemental. Chaque adulte doit être libre de sa sexualité avec un autre adulte dès lors qu'elle est consentie mutuellement.
Au delà de l'acte sexuel où les médias aiment réduire les homosexuels (n'est-ce pas d'ailleurs faire preuve d'homophobie que de laisser constamment insinuer que les homosexuels ne sont que des chasseurs du sexe qui plus est non reproducteur...), je crois sincèrement que deux hommes ou deux femmes peuvent vivre une vraie histoire d'amour.
Dès lors, celle-ci s'inscrivant dans la durée, il me parait normal que notre société la prenne en compte en protégeant les 2 personnes.
Si demain le mariage homosexuel est légalisé, il n'y a pas de raison qui m'interdirait de l'officier.
En 10 ans, il m'est bien arrivé de célébrer des mariages hétérosexuels sans joie, sans enfants, sans bonheur, sans durée...
Rédigé par : jean-marie albouy-guidicelli | mardi 24 jan 2006 à 00h54