De plus en plus nombreux et de plus en plus jeunes, tel est l'horrifiant constat que révèle la dernière étude publiée par l'institut national de la santé et de la recherche médicale que s'est procuré l'AFP.
Vous trouverez ci-dessous l'article de l'AFP qui date d'hier.
Certes cette étude date de 2003 mais les résultats sont effrayants puisque la consommation de cannabis peut commencer dès l'âge de 14 ans. Il apparaît que l'augmentation de ce phénomène s'est passée entre 1999 et 2003 au moment où la gauche était au gouvernement.
Certains me diront que le raccourci est osé mais à mon avis il représente bien l'état d'esprit de la gauche plurielle qui dédramatisait la prise de cannabis, où des ministres s'en amusaient faisant même publicité de leur propre consommation, où la politique de prévention était d'abord sur la qualité de la drogue consommé plutôt qu'inciter à ne pas en prendre du tout !
Nous sommes victimes aussi de cette différenciation véhiculée dans les médias entre drogues douces et drogues dures pouvant laisser croire que les premières sont inoffensives alors qu'il est prouvé scientifiquement que c'est faux !
J'attends avec impatience une étude plus récente mais les éléments communiqués sur www.drogues.gouv.fr ne sont guère rassurants.
Les adolescents français goûtent plus facilement le joint, composé de tabac et de cannabis, que la cigarette, selon une étude de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) que s'est procuré l'AFP.
D'après la recherche, basée sur une étude réalisée en 2003 auprès de 16.000 élèves âgés de 12 à 18 ans, 30,3 % des adolescents ont goûté tabac et cannabis, deux composants souvent indissociables du joint, et 27,5 % n'ont fumé que du tabac.
"Tous les consommateurs de cannabis sont des consommateurs de tabac et pas l'inverse", explique Marie Choquet, chercheur à l'Inserm et co-auteur de l'étude, qui travaille à la Maison des adolescents de l'hôpital Cochin. "L'essentiel du changement s'est fait entre 1999 et 2003, précise la scientifique. Deux facteurs sont intervenus : la baisse de la consommation du tabac et la hausse de celle du cannabis."
Les jeunes âgés de 15 à 18 ans sont les plus concernés. "Le cannabis n'est pas une substance de +petits+, remarque Marie Choquet. Il s'installe à la fin du collège et au lycée." 58 % des élèves de 18 ans avouent avoir fumé du cannabis, contre 14 % de ceux âgés de 14 ans, d'après l'étude de l'Inserm. Conséquence notable : les consommations régulières augmentent. "Le cannabis est un produit plus adictogène que l'alcool, et presque autant que la cigarette", observe-t-elle.
Le risque santé est donc important. "Si les tabacologues basent leurs études uniquement sur le tabac et pas sur le cannabis, ils ne vont rien trouver", commente Marie Choquet. Le phénomène est toutefois très récent, ce qui limite le champ d'étude. Le cannabis a ainsi un effet sur le mental, quand la consommation est excessive. "80 % des jeunes patients qui débutent leur pathologie mentale ont une consommation excessive de cannabis", observe le docteur Philippe Nuss, psychiatre à l'hôpital Saint-Antoine.
Elément d'intégration chez les adolescents, fortement connoté, ce produit, ingéré à haute dose, modifie la conscience et la perception du temps, provoque des retards intellectuels et favorise les troubles de l'attention et de la mémoire, selon les différentes études. La réussite scolaire en pâtit, surtout chez les adolescents déjà en difficulté.
"Pétard du matin, poil dans la main. Pétard du soir, trou de mémoire", résume Jean Costentin, chercheur au CNRS, qui insiste sur le "syndrome amotivationnel, et la perte d'intérêt" liée au cannabis. "Ceux qui fument régulièrement perçoivent une dualité de leur comportement. Ils comprennent que le cannabis les aide à dormir et à entrer en relation avec les autres. Mais ils se rendent comptent qu'il les met à certains moments dans des états d'anxiété ou de psychose", affirme le Dr Nuss.
L'effet est d'autant plus dévastateur que la consommation est précoce. "Le THC (Tétrahydrocannabinol présent dans le cannabis) modifie les cellules neuronales, et donc le système nerveux central", qui est en formation à l'adolescence. "Plus on en consomme, plus le risque de développer des pathologies graves, type schizophrénie, est important", avance-t-il. Le risque est aussi physique. "Le cannabis entraîne, outre une dépendance comportementale, une addiction au tabac", relève Philippe Molimard, fondateur de la tabacologie en France. Il peut favoriser les maladies liées à cette consommation.
"Mais une question doit être posée : est-ce que le cannabis révèle une maladie, ou bien est-ce qu'il la crée?", demande le tabacologue.
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