Récemment, j'ai rédigé une note sur l'adaptation des limitations de vitesse en fonction de l'importance des flux de circulation et des chaussées concernées.
J'avais oublié de préciser un point sur la difficulté de contenir la vitesse de nos véhicules : la puissance des moteurs.
En effet, le nombre de voitures françaises pouvant atteindre et rouler normalement à 150 km/h n'a pas cessé d'évoluer depuis 30 ans :
En 1967 : 10 % des voitures du parc automobile français
1980 : 50 % des voitures du parc automobile français
2005 : 100 % des voitures du parc automobile français.
Il suffit de voir l'énergie que dégagent quelques petits modèles comme les clio, 206 ou C3 pour s'apercevoir comme il est dur pour l'automobiliste de contrôler la vitesse.
Nos moteurs sont plus puissants, nos voitures plus confortables et mieux insonorisées, rendant toujours plus difficile de ne pas dépasser les limites de vitesse surtout quand elles ne sont pas adaptées.
En effet, ces limitations ont été fixées volontairement en dessous des possibilités routières et rabaissées lors du premier choc pétrolier.
Si l'argument de la sécurité routière est important et ne peut être négligé, l'engagement du Président de la République dans ce domaine a été exemplaire; il est faux de faire croire qu'il est le seul à motiver la réglementation.
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