L'UMP va-t-il jouer dans le même registre que le parti socialiste, celui où les petites phrases haineuses des ex-prétendants à la candidature à la candidature et les 3 en lice alimentent quotidiennement les attaques ad hominem qui en font oublier autant le programme socialiste que le vrai sens de l'engagement politique : régler les problèmes actuels des Français, gérer au mieux aujourd'hui et prévoir pour les générations futures ?
Dans le Journal du dimanche, Jean-Louis Debré , Président de l'Assemblée nationale, remet de manière très franche les pendules à l'heure : "Ce dénigrement continu est insupportable". "Dénigrer, critiquer, contester la politique d'un gouvernement dont on est membre est non seulement une erreur, mais une faute politique". On ne peut pas être plus clair ...
"Pourquoi remettre en cause, par exemple, notre politique étrangère? Au nom de quoi parler d'arrogance, dire qu'elle a été défendue avec grandiloquence?", s'est-il indigné, en référence aux déclarations de M. Sarkozy durant sa récente visite aux Etats-Unis.
Selon JLD, "l'idée de la rupture ne justifie en aucun cas les provocations".
De plus, JL Debré a de nouveau refusé de considérer que M. Sarkozy devait être seul candidat.
"Au nom de quoi empêcher Michèle Alliot-Marie, Dominique de Villepin ou qui que ce soit d'autre" de l'être aussi, s'est-il exclamé. "N'excluons rien, ni personne. Tout est ouvert et devra le rester encore un bon moment".
A mon sens, sa déclaration n'est en rien un facteur de division hormis si au sein de l'UMP il n'est plus autorisé de penser ni de s'exprimer...
Un congrès doit choisir le candidat en janvier 2007, il est donc normal que ceux ou celles qui s'estiment être en mesure d'exercer la fonction présidentielle d'une part et de pouvoir mener campagne afin de gagner l'élection d'autre part puissent le faire.
Ce n'est pas parce qu'on discute et qu'on a plusieurs candidats à la candidature que nous devons nous déchirer comme le font les socialistes.
Un mouvement politique majeur, démocratique et moderne doit supporter en son sein le débat, la riche diversité de ses membres qui ont tous quelque chose à apporter.
Le choix du candidat de l'UMP se décide, selon les voeux des militants et entre autres de Nicolas Sarkozy, en janvier 2007, il est donc naturel qu'on puisse en discuter.
Enfin je rejoins Jean-Louis Debré sur le fait qu'on ne peut pas constamment dénigrer l'action gouvernementale lorsqu'on fait partie soi-même de ce gouvernement et que les lois sont votées par la majorité.
Donner l'impression que tout ce qui se fait ou s'est fait sous la présidence de Jacques Chirac n'est rien ou si peu est non seulement injuste mais cela est contre-productif électoralement et François Hollande l'a vite compris en aiguisant ses arguments contre le Président de l'UMP.
Faire plus, plus vite, autrement, pourquoi pas dans certains domaines mais le concept de la rupture pose encore chez beaucoup d'entre nous trop de questions sans réponse...
Jean-Marie,
Merci et bravo pour cette prise de position courageuse et très nette de ta part.
Je souscris en tous points... et je pense ne pas être le seul, loin de là !
Rédigé par : Fred | mardi 17 oct 2006 à 00h02