Alors que le service public de télévision organise des émissions "débat" sur l'action passée du Président de la République où les participants parlent au passé comme si ce dernier avait disparu, Jacques Chirac, en très grande forme, a lui arpenté la Chine pour entretenir avec ce fantastique pays une relation économique renforcée.
De nombreux contrats ont été signés.
Le groupe industriel français Alstom a signé jeudi deux contrats de plus d'un milliard d'euros en Chine, l'un pour la production de 500 locomotives de fret, l'autre sur la fourniture d'équipements hydroélectriques.
A l'occasion de la visite d'Etat du président Jacques Chirac à Pékin, le PDG du groupe Patrick Kron et le ministre chinois des Chemins de fer Liu Chijun ont paraphé l'accord sur les locomotives, d'une valeur totale de 1,2 milliard d'euros.
Avec une part de 300 millions d'euros, contre 900 millions pour son partenaire chinois Datong, Alstom sera chargé du design et de l'industrialisation de ces locomotives, décrites par Patrick Kron comme "les plus puissantes au monde".
Le PDG d'Alstom, Patrick Kron, s'est félicité de ce contrat "renforçant les positions" de son groupe dans l'hydroélectrique en Chine, où il est déjà le leader étranger, avec 25% du marché. Alstom a formé ses premières coentreprises en Chine en 1992 et y est bien implanté dans l'hydroélectrique, via Alstom Power.
Par ailleurs, la Chine a signé un contrat pour la livraison par Airbus de 150 appareils A320 et une lettre d'intention pour prendre une option sur 20 exemplaires du futur A350, si celui-ci est lancé.
Au cours d'une cérémonie dans la capitale chinoise, Louis Gallois, le nouveau président du constructeur européen, a également formellement annoncé l'implantation à Tianjin, dans le nord de la Chine, d'une chaîne d'assemblage des A320, l'appareil le plus vendu de la gamme Airbus.
S'exprimant auparavant devant des journalistes, Louis Gallois avait auparavant précisé que la Chine prenait une option sur des A350 "si celui-ci était lancé". Ce gros porteur représente un programme de 9 à 10 milliards d'euros. Il a déjà reçu quelque 120 commandes mais pourrait être remis en cause par les difficultés d'Airbus liées au retard de l'A380.
M. Gallois a également confirmé que si l'A350 était mis en oeuvre, l'industrie chinoise se verrait confier 5% du projet. Aucun détail financier n'a été donné sur ces différents accords.
Je trouve rassurant qu'au moment où des politiciens s'entredéchirent pour savoir qui ira mener campagne devant les électeurs l'an prochain, le Président de la République s'attele quotidiennement à assurer à ses conciyoyens un avenir économique prospère capable de maintenir notre système social.
Une fois de plus, il y a ceux qui causent et ceux qui travaillent...
Cet article a été référencé sur LePolitoscope.net
Rédigé par : Le Politoscope | vendredi 27 oct 2006 à 21h28