Un récent article de 20 minutes mettait une nouvelle fois en lumière l'addiction aux jeux de hasards dont sont victimes très souvent les plus pauvres de nos concitoyens.
Sans travail, sans projets, sans argent, les jeux de hasard ou les paris sportifs peuvent être une lueur d'espoir pour ceux qui n'ont rien et qui savent que même en travaillant ils ne pourront améliorer que très faiblement leur quotidien.
Mais malheureusement cette lueur n'est qu'un mirage et ne fait qu'amplifier leur misère et donc l'espoir qu'en ayant un peu de chance ils pourraient gagner...
Loto, Rapido, jeux de grattage, PMU sont pour beaucoup une addiction aussi violente qu'une drogue, jouer devient une nécessité absolue, pour espérer ou pour se refaire, et comme une drogue, elle vous tue chaque fois un peu plus, vous enferme dans une spirale perverse, un cercle vicieux qui s'auto-alimente...
Comme le témoigne ce gérant de bar dans cet article :"comme tous les 6 du mois, jour où les RMIstes touchent leur allocation, le bar est plein.En fait, les gens commencent à jouer dès le 4, car ils savent qu'ils vont bientôt toucher. Les gens jouent parfois jusqu'à 1000 € par jour. J'ai refusé la machine à carte bleue malgré les pressions car cela crée encore plus de désatres. Mais combien de gens me demandent de les dépanner de 4 € pour un sandwich, alors que deux heures plus tôt, ils pouvaient se payer un grand resto ?.
Un psychiatre raconte que "depuis peu, les services sociaux nous adressent des gens qui, au lendemain de leur paye, n'ont déjà plus rien et ne peuvent plus payer leur loyer"
Certains députés UMP se sont émus il y a quelque semaines des méfaits des jeux et notamment du Rapido, même la Française des Jeux prend conscience actuellement des drames humains causés par l'addiction aux jeux et va introduire un message de prévention.
Je ne fais pas parti de ceux qui veulent tout réglementer partant du principe que chacun est responsable de ses actes mais dès lors que des personnes ne vivent que d'allocations et que celles-ci ne doivent subvenir qu'à leurs besoins vitaux, je m'interroge sur l'incapacité de certaines d'entre elles à organiser et gérer leur quotidien et qui plus est de les laisser dépenser ainsi leurs allocations ...
Il est fort à parier que ces mêmes personnes travaillant 35 h dans le cadre de travaux d'utilité publique en échange de leurs allocations passeraient déjà moins de temps dans les bars et se laisseraient moins guider par le jeu pour réussir dans la vie.
L'oisiveté étant mère de tous les vices comme le dit l'adage...
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