Comme quoi avec un peu de volonté, il est possible de faire respecter les non-fumeurs...
Le décret interdisant de fumer dans les lieux publics à compter du 1er février 2007 -sauf dans les cafés, tabacs, restaurants qui ont jusqu'au 1er janvier 2008 pour s'adapter- est paru hier au Journal Officiel.
L'interdiction s'applique désormais dans "tous les lieux fermés et couverts qui accueillent du public ou qui constituent des lieux de travail".
Elle est particulièrement draconienne pour les écoles, collèges, lycées, et en général les établissements accueillant des mineurs, où on ne pourra plus du tout fumer, y compris dans les cours de récréations, jardins et autres espaces extérieurs.
En revanche, les résidents de maisons de retraite, les clients d'hôtels et les prisonniers pourront continuer de fumer dans leur espace privé, a indiqué jeudi M. Bertrand, lors d'une conférence de presse.
"Pour ce qui est substituts de domicile, il n'y a pas de changement juridique", a-t-il précisé. Les substituts de domicile englobent les chambres des maisons de retraite, les cellules de prison, les hébergements en hôpital psychiatrique et les chambres d'hôtels. Il sera également possible de griller une dernière cigarette sur les quais de gare ouverts, a ajouté M. Bertrand.
Les entreprises pourront installer des fumoirs, mais les profs et les personnels de santé devront s'abstenir: aucun fumoir ne pourra être installé dans les hôpitaux et les établissements scolaires.
"Il n'y aura pas du tout de pièces fumeurs fermées dans l'administration", qu'il s'agisse des hôpitaux, des collèges et des lycées, "parce que l'Etat peut, et doit être exemplaire", avait assuré mercredi le ministre de la Santé Xavier Bertrand.
Le décret fixe le cadre technique de ces fameux fumoirs, des "salles closes" dans lesquelles "aucune prestation de service n'est délivrée". Ces pièces, dont la superficie ne pourra dépasser 35 m2, devront être dûment ventilées. On ne pourra pas y servir de boissons, ni aucune prestation.
Reste le cas épineux des cafés, tabacs et restaurants. "Débits permanents de boissons à consommer sur place, casinos, cercles de jeu, débits de tabac, discothèques, hôtels et restaurants" ont obtenu un délai d'un an, jusqu'au 1er janvier 2008 pour s'adapter.
Les cafetiers-buralistes, qui ont battu le pavé à plusieurs reprises ces dernières semaines, n'ont pas obtenu le délai de grâce de 3 à 5 ans qu'ils espéraient, mais bénéficieront de la prolongation au-delà de 2007 d'un ensemble d'aides financières intitulé "contrat d'avenir".
Le tabac est tenu pour responsable d'environ 66.000 morts par an en France, dont 6.000 dus au tabagisme passif, selon le ministère de la Santé.
La France suit ainsi le mouvement général en Europe, lancé en 2004 par l'Irlande qui a imposé l'interdiction totale de fumer dans les lieux publics. L'Italie, la Suède, la Grande-Bretagne et l'Espagne ont à leur tour adopté des lois draconiennes.
La France était pourtant précurseur avec la loi Veil de 1976, pratiquement jamais appliquée, puis la loi Evin. Relativement bien respectée dans les entreprises, les gares ou les écoles, cette dernière a été peu suivie dans les bars-tabac et restaurants qui n'ont souvent pas respecté l'obligation de créer des zones non fumeurs.
L'interdiction totale s'inscrit dans un long processus accompagné d'une prise de conscience collective puisque 70% à 80% des Français s'y déclarant favorables, selon les sondages.
La décision de recourir à un décret plutôt que de faire voter une loi visait à éviter aux députés d'être confrontés à des protestations dans leur circonscription avant les législatives de juin 2007.
Espérons que cette nouvelle réglementation sera mieux appliquée que la loi Evin de 1991.
(extrait de l'AFP)
je l'espére aussi et que pour des raisons politiciéne on ne revienne pas en arriére ou trouvez des assouplicements de n'importe quelle genre comme certain le souhaite il faut avoir le courage d'assumer ce projet et pas ppenser uniquement au urne
J'ai entendu le commentaire d'un deputer ump et medecin qui avait peur du resultat des electeurs avec une telle loi plutot scandaleux pour un médecin
Rédigé par : christophe | dimanche 19 nov 2006 à 08h51