Un collectif d'associations gauchistes s'est réuni pour dénoncer une prétendue "manipulation" des chiffres du chômage, accusant les statistiques gouvernementales de cacher quelque 2,3 millions de "chômeurs invisibles".
Lancé par des associations (Réseau d'Alerte sur les Inégalités, AC !, MNCP, Réseau Stop Précarité) et syndicats (Snu ANPE, Sud ANPE, CGT Insee), le collectif "les autres chiffres du chômage" (ACDC) veut donner à la question sociale "la place qui lui revient dans le débat électoral" à venir.
Officiellement, le chômage touchait 2,1 millions de personnes en octobre. Un chiffre qui prend en compte uniquement les chômeurs de catégorie 1 - personnes immédiatement disponibles qui doivent être à la recherche d'un CDI à temps plein et avoir travaillé moins de 78 heures dans le mois.

ACDC souligne que ce sont au total "près de 4,45 millions de personnes" qui sont recensées "en tant que demandeurs d'emplois" par l'ANPE.
Parmi les "chômeurs invisibles", le collectif compte également 412.000 "dispensés de recherche d'emploi", catégorie apparue en 1985 englobant "des demandeurs d'emploi âgés", et 452.000 "chômeurs en +activité réduite+" - demandeurs d'emploi ayant travaillé plus de 78 heures dans le mois, "écartés du chiffre officiel depuis 1995".
Le collectif recense enfin 321.000 "demandeurs d'emploi non immédiatement disponibles", car en stage, formation ou arrêt-maladie.
Interrogée par l'AFP, l'ANPE a expliqué que l'ensemble de ces chiffres étaient "totalement publics et transparents" disponibles sur Internet et actualisés chaque mois.
L'agence rappelle que les catégories de chômeurs "existent depuis 1995" et que leurs définitions n'ont depuis "pas changé".
Une fois de plus il est consternant que des personnes qui ont fait leur profession et gagne-pain du malheur des autres critiquent ceux qui agissent pour le développement de l'emploi dans notre pays et jettent l'opprobe sur le travail des agents dévoués du service public.
Comme le rappelle l'agence, le calcul des demandeurs d'emploi n'a pas évolué depuis plus de 10 ans !
Comment peut-on considérer comme demandeur d'emploi des personnes qui s'inscrivent à l'anpe parce qu'un jour une autre administration le leur a demandé et qui, en réalité, ne cherchent pas de travail ? Pourquoi compter parmi les demandeurs d'emploi disponibles immédiatement des personnes qui sont dans l'incapacité médicale de travailler ??? Ou des personnes qui sont en formation professionnelle pendant 1 ou 2 ans pour obtenir un diplôme ?
Il est vrai que les statistiques du chômage sont très sensibles mais il faut arrêter de raconter n'importe quoi dessus pour mieux faire croire que tout va mal dans notre pays !
Ces mêmes personnes qui contestent les chiffres du chômage avec des trémolos dans la voix sont aussi ceux qui organisent les grèves dans les services publics et se planquent derrière leur statut de délégués syndicaux pour éviter d'être au feu au sein de leur entreprise !
Ce genre de communiqué ne fait qu'encourager chez certains chômeurs des réactions haineuses contre les agents ANPE accusés de falsification statistique et conduit d'autres,dépressifs et peu enclins pour diverses raisons à une recherche active d'un emploi, à une démotivation supplémentaire dans leurs démarches.
Mais peu importe puique ces associations auront, une fois de plus, atteint leurs objectifs : décrédibiliser le travail des agents du service public, engranger quelques adhésions au sein de leur association de gens qui considèrent que tout est pourri et qu'il vaut mieux militer pour un statut de chômeur que rechercher un travail "forcément" mal payé par un "forcément" salaud de patron, inciter à la privatisation de l'anpe en faisant passé par leur déclaration l'établissement public pour un jouet politique !
Que représente ce groupuscule associatif ? Quand couperons nous les moyens publics attribués à des associations qui ne vivent qu'en développant le mensonge et l'aigreur de nos concitoyens ?
Commentaires