Au moment de l'intervention de Jacques Chirac hier soir, j'étais dans ma voiture et l'ai écouté sur France Info.
Depuis plusieurs mois et surtout après la fin de ses voeux, je ne me faisais guère d'illusion sur le choix du Président de la République. Certes, sa photo et un slogan pour 2007 figurent toujours et resteront à cette place jusqu'au soir du deuxième tour.
Pourquoi ? Tout simplement parce qu'en 2007, c'est Jacques Chirac qui en imposera encore et influencera le scrutin par sa parole et son choix.
Je ne cacherai pas que, même si je n'ai pas été surpris par son choix de ne pas se représenter, son intervention m'a ému et que quelques larmes ont coulé... comme le soir du 2ème tour de 1995 où enfin il accédait à l'Elysée.
Issu d'une famille ouvrière qui ne faisait ni politique, ni syndicalisme, je me suis engagé en politique à l'âge de 12 ans. J'ai choisi ma famille et mon leader, ce fut les gaullistes et Jacques Chirac.
Jacques Chirac fut, est et restera pour moi un modèle. Profondément humain et humaniste, tolérant et pragmatique , avenant et dynamique, courageux et charismatique.
On l'a jugé versatile alors qu'il n'a fait que s'adapter à son temps, être à l'écoute des français, épouser leurs contradictions pour mieux réaliser la synthèse et veiller à la cohésion républicaine.
Je m'étonne toujours qu'on puisse ne voir la politique que par des étiquettes qu'on colle définitivement ou des cases dans lesquelles, une fois qu'on vous y a mis, il est impossible de s'en sortir.
Avec ses convictions, mélange particulier de sa propre histoire et de sa propre expérience, de son éducation familiale, de ses rencontres, l'homme politique est d'abord un homme.
Mais cet homme est bien plus "torturé" que le commun des mortels par qu'il a suscité les suffrages des autres, qu'il doit assumer des responsabilités qui engagent toute la collectivité, parce qu'il doit affronter des intérêts particuliers dont la somme n'a jamais été et ne sera jamais l'intérêt général, parce qu'en s'exposant il doit affronter la jalousie, l'envie, les aigreurs, la haine, la betise de quelques uns alors que l'engagement politique est noble et respectable. Il expose aussi, quoi qu'il fasse, sa famille, avec tous les risques que cela peut comprendre.
Bizarrement, la France et les français aiment la politique mais n'aiment pas ceux qui s'y impliquent. Régulièrement le broyeur est en marche pour lapider. Est-ce des restes de l'esprit rebelle révolutionnaire ou un goût immodéré du sang que produit la guillotine médiatique ?
Pour moi, chez Jacques Chirac tout est exceptionnel : l'homme, son parcours, sa carrière, son engagement, son action.
Une nouvelle page de notre pays va s'écrire mais je ne remercierai jamais assez Jacques Chirac pour toutes les émotions, les frissons, les combats qu'il m'a fait mener pour lui et pour la défense et la promotion de nos valeurs et de nos idées.
MERCI JACQUES.
il y a des plus et des moins comme tout le monde car personne n'est parfait mais je trouve exagéré les propos de bayrou qui donne l'impression que la France de 2007 ressemble à la France d'après guerre !!! Nous ne vivons pas dans le chaos tout de même !
Rédigé par : adrien | mardi 13 mar 2007 à 09h22