En fêtant la libération de Montereau, ce n’est pas qu’une simple commémoration que nous organisons, c’est surtout la mise en exergue du patriotisme, de l’amour de notre pays, de notre histoire, de notre souveraineté et de ces trois mots qui font vibrer nos coeurs et sont les valeurs essentielles de la France : liberté, égalité, fraternité.
Pour ceux qui ont souffert de l’occupation, des privations et des humiliations qu’elle a engendrées, pour ceux qui ont perdu des membres de leurs familles ou des amis, pour ceux qui ont refusé le joug nazi et ont décidé de s’engager dans la résistance, la libération de notre pays et de notre ville par les combattants de la Liberté a été un moment de délivrance, un souffle d’air frais après 5 ans d’angoisse et de peur.
Qu’ils soient anglais, américains, canadiens, ils ont participé avec bravoure à la délivrance de notre pays en général et à la libération de Montereau en particulier.
Nous ne pouvons pas oublier aussi tous ceux qui venaient des territoires français d’Afrique centrale et d’Afrique du Nord et ont contribué au sein de l’armée française par leur courage à de nombreuses victoires contre l’ennemi.
Une partie de ces hommes, souvent jeunes, sont morts de leur engagement pour la liberté.
Ils ne se sont pas posés très longtemps de questions existentielles quand il a fallu quitter leur Texas, leur Californie, leur Floride, leur Québec, leur Angleterre ou leur Ecosse pour venir délivrer la France et tous les autres pays occupés et victimes de la barbarie Hitlérienne.
Aucun mot ne sera jamais assez fort pour remercier celles et ceux qui ont quitté leur foyer, ont parcouru des milliers de kilomètres pour se rendre dans des pays inconnus et ont contribué, parfois au péril de leurs propres vies, à ce dernier combat salvateur qui a permis de mettre un terme à la lutte incessante initiée par les résistants français depuis tant d’années.
Merci à ces milliers d’engagés et de résistants qui chaque jour multipliaient les sorties, les embuscades, menaient des opérations de renseignements, attaquaient les convois et les détachements, coupaient les voies ferrées, faisaient sauter les ponts, paralysaient sur une vaste échelle les monuments ennemis.
Ils appliquaient la tactique de la guérilla, rompant ici pour reparaître ailleurs, harcelant, sabotant, détruisant, attaquant sans répit, portant de rudes coups à l’ennemi, fixant ou retardant les colonnes allemandes de renfort.
Merci à tous ces hommes et ces femmes.
64 ans après, et grâce à la construction européenne qui a permis d’effacer toute velléité belliqueuse au sein de la communauté européenne nous sommes maintenant à la troisième génération qui naît en ne connaissant que la paix et la prospérité,la liberté et l’égalité pour tous.
Pour autant ici ou ailleurs, à n’importe quel moment, venant de nulle part, des soldats de l’ombre, militants de causes plus terroristes que religieuses peuvent frapper, aveuglément, dans l’unique objectif d’éliminer le plus de civils possible afin de déstabiliser nos démocraties modernes.
Cette guerre insidieuse contre les valeurs de l’occident doit nous faire sortir de notre torpeur et susciter en nous le même engagement et état d’esprit que nos concitoyens qui ont du livrer un combat permanent contre le nazisme.
Nous devons retrouver dans ces moments où la France est menacée cette solidarité nationale afin que nous restions souder pour faire front commun contre les nouvelles forces du Néant.
Le 18 août dernier, des compatriotes, engagés au sein de l’armée française, ont péri en Afghanistan.
Je dédie cette cérémonie à leur mémoire.
Comme les jeunes américains ou les jeunes canadiens en 1944, ils ont décidé de s’engager pour que leur vie soit utile, permette la construction d’une paix universelle.
En allant en Afghanistan, ils ne pensaient certainement pas mourir même si ils savaient qu’à chaque instant tout pouvait basculer.
La France n’est pas en guerre contre l’Afghanistan mais dans ce pays s’activent les forces les plus malsaines et les plus dangereuses contre l’Occident.
Là-bas se trouvent les racines d’une énorme pieuvre tentaculaire qui se nomme le terrorisme international. Les femmes se voient imposées la burqua et sont moins bien traitées que des animaux, les vestiges de l’énorme rayonnement culturel de cette région dans des temps lointains sont détruits à l’explosif.
Là-bas, se produit 93 % de la production mondiale d’héroïne qui vient se déverser dans nos villes et nos villages pour détruire notre jeunesse et anéantir notre pays de l’intérieur.
Quitter aujourd’hui l’Afghanistan serait criminel.
Criminel pour toutes ces femmes et ces hommes de ce pays et des pays limitrophes qui souffrent d’être oppressés par des barbares.
Criminel car cela ne ferait que les encourager à s’étendre et accroîtrait leur capacité de déstabilisation et de destruction de ce que nous sommes et des valeurs qui sont les nôtres.
La meilleure façon de commémorer la mémoire de ceux qui sont morts pendant la guerre 39/45 c’est d’affirmer aujourd’hui comme eux l’ont fait que nous serons intransigeants vis-à-vis de ceux qui veulent nous asservir, qui veulent nous imposer leur façon de penser, anéantir nos traditions, éliminer notre culture.
Nous devons leur montrer que les Français seront solidaires, d’abord entre eux mais aussi avec tous les autres peuples qui partagent notre même idéal de liberté, d’égalité et de fraternité.
Vive la liberté, Vive Montereau, et Vive la France.
très bonne partie sur l'afghanistan. je souscris pleinement à ce que vous dites
Rédigé par : eric | lundi 25 août 2008 à 19h35