Je vous livre ci-dessous le texte de mon intervention: Monsieur l’inspecteur d’Académie, C'est la première fois que le lycée Flora Tristan organisait une cérémonie de récompenses aux élèves bacheliers et aux élèves méritants.
Madame la Proviseure,
Mesdemoiselles, Mesdames, Messieurs
Je tenais tout d’abord à vous demander de bien vouloir excuser Monsieur le Secrétaire d’Etat -Maire de Montereau Yves Jégo qui m’a demandé ce jour de le représenter et à remercier tout particulièrement madame le Proviseure et toute son équipe pour l’organisation de cette première édition de remise de prix aux élèves méritants.
Le nombre important de récipiendaires, est le témoignage, s’il en était besoin, du travail réalisé par l’ensemble des équipes pédagogiques qui oeuvrent au quotidien pour la réussite de nos enfants.
C’est pour moi toujours un moment d’émotion et de fierté d’être avec vous, parmi vous, ici, dans ce lieu qui est déterminant pour l’avenir de ceux qui le fréquentent et joue un rôle essentiel dans une des phases importantes de nos vies, celle de la scolarité où chacun entreprend son apprentissage, façonne sa personnalité, celle où le temps nous est donné d’apprendre des connaissances, de comprendre le monde qui nous environne, d’apprendre à comprendre aussi.
Dès que des occasions me le permettent, je n’oublie jamais de rappeler aux plus jeunes d’entre nous qui usent leurs pantalons sur les bancs de nos écoles élémentaires qu’ils doivent non seulement respecter leur enseignant parce qu’il est là pour eux, pour leur transmettre le savoir et éveiller leur curiosité mais qu’ils doivent aussi s’en servir au maximum pour que leur scolarité soit la plus profitable possible.
Ces dernières années, la municipalité s’est efforcée avec ses programmes RAPE et RAUC d’aider ceux qui avaient des difficultés à pouvoir bénéficier d’un soutien scolaire.
Nos initiatives associées avec celles de l’éducation nationale doivent permettre à ceux de nos enfants qui sont en difficultés d’entrer dans le cercle vertueux de la réussite en rompant avec le fatalisme qui pourrait s’abattre sur eux.
En ma qualité de membre du conseil municipal, je ne peux que remercier les organisateurs de cette manifestation qui permet de montrer et de démontrer à ceux qui en auraient peut-être encore besoin et notamment ceux qui ne sont jamais venus à Montereau mais regardent notre ville de manière lointaine et dédaigneuse, la critiquent sans même être venus ne serait-ce qu’une fois, que notre ville et nos lycées sont riches de talents, riches de volontés, riches de compétences.
Vous, élèves méritants, vous êtes l’illustration que l’on peut vivre, étudier et réussir dans des quartiers jugés parfois difficiles.
C’est pour nous une fierté de constater, et de récompenser, ces élèves qui ont obtenu de brillants résultats au baccalauréat, mais également ceux qui ont été méritants et ceux qui ont participé au programme Leonardo Da Vinci.
Mais c’est aussi un plaisir d’encourager celles et ceux qui, s’ils n’ont pas obtenu nécessairement les meilleurs résultats, se sont illustrés par une assiduité exemplaire.
Le résultat n’est pas le seul enjeu, le comportement est également essentiel surtout dans une société où le civisme et la solidarité se font de plus en plus rares tout simplement parce que la société de consommation n’a d’existence que par l’exacerbation de l’individualisme et que la vitalité de cette exacerbation se trouve essentiellement dans la facilité, l’oisiveté, la médiocrité, la tricherie, la jalousie.
Je l’avoue, je n’en peux plus d’entendre les discours larmoyants sur les pauvres petits qui auraient leur avenir compromis parce qu’ils fréquentent les écoles de l’Education nationale.
Que chacun assume ses choix. On ne peut venir à l’école, y passer son temps à perturber les cours, à chahuter ses camarades, à chercher en permanence à compromettre le système et se réveiller un beau matin en se plaignant que l’Etat n’a rien fait pour vous et justifier ainsi sa haine contre le système, à justifier ainsi ses petits trafics et ses actes délictueux ou criminels.
Tout ne peut tomber en permanence du ciel. Le monde n’est pas fait d’allocations que l’on mériterait uniquement parce que l’on n’est né sur un territoire donné. Le monde dans lequel nous vivons n’a pas changé avec la mondialisation. Et je ne connais aucune société humaine qui ne vit sans aucun effort. L’évolution de la société fait qu’aujourd’hui nous ne sommes quasiment plus ni chasseur, ni pêcheur, ni cueilleur mais ce que nous avons à notre disposition est bien le fruit du travail humain. Il n’y a aucune raison que d’autres travaillent et que nous non. Il n’y a aucune raison qu’on puisse penser que les contrées occidentales soient supérieures à d’autres et que nous pourrions vivre sans travailler comme il est insensé de penser que nous pouvons au nom de l’écologie refuser aux pays en développement d’atteindre le même niveau économique et de confort que le notre.
Ayant la chance de voyager, je peux vous dire que très souvent nous sommes dépassés économiquement et que si nous ne réagissons pas, le nationalisme exacerbé qui trouve sa genèse dans les périodes de crise ne changera pas le cours de nos économies mais sera un facteur de troubles dont on sait souvent comment ils commencent mais rarement comment ils finissent.
Il n’y a pas de fatalité économique, il n’y a qu’une volonté dangereuse et suicidaire de vivre sur nos acquis économiques, politiques et culturels qui ne suffiront pas à nous maintenir sur l’échiquier politique international mais surtout à maintenir dans notre pays notre système social et éducatif.
Je m’adresse à tous les jeunes qui vont être récompensés ce matin pour leur dire d’abord ma satisfaction de les voir aujourd’hui ici présents dans cette manifestation.
Satisfait je le suis car vous faites dorénavant partis des anciens de Flora Tristan.
Si certains ont essayé parfois de faire croire, au-delà de nos contrés, que cela était plus un boulet à traîner qu’une fierté à arborer, je peux vous affirmer du contraire et que le passage dans cet établissement est un atout pour votre vie personnelle et professionnelle et que je n’ai besoin pour m’en convaincre que d’échanger avec tous vos anciens camarades lycéens.
Soyez fiers du chemin que vous avez entrepris et parcouru mais, justement, ne vous arrêtez pas en si bon chemin en cédant à la facilité.
Etre méritant c’est avoir démontré à ses parents, à ses amis, à ses camarades et à ses enseignants que non seulement vous aviez un potentiel mais que vous vous êtes donnés les moyens d’aller plus loin, d’aller au-delà de ce qu’on attendait de vous, c’est s’être dépassés, d’avoir combattu l’adversité, d’avoir cru en vos capacités et transformer vos faiblesses en force.
Ne vous laissez jamais influencés par ceux qui pensent que vous n’êtes pas capables.
Vous avez su démontrer, en étant aujourd’hui repérés et récompensés, votre volonté, votre intelligence, votre détermination et vos efforts. Continuez ainsi, c’est la voie de l’épanouissement.
La seule richesse d’un pays, ce sont ses enfants, vous êtes les pépites de la France. La Nation peut être fière de vous.
Nous avons besoin de vous, nous comptons sur vous. Vous êtes l’avenir de notre pays.
Merci à Mme Vecten de nous rassembler pour féliciter en ce jour particulier autant les enseignants que leurs élèves à qui je souhaite la destinée qu’ils méritent.
Très beau discours monsieur le premier adjoint, on voit qu'Yves Jégo sait s'entourer. C'est là une qualité essentielle en politique ! Lui-même vous avait recruté et la vie vous a permis d'en être là aujourd'hui.
Merci à tous nos élus pour leur travail et leur abnégation.
Rédigé par : claudine | mercredi 08 oct 2008 à 13h56