Des syndicats d'AIR FRANCE ont décidé de perturber le trafic aérien début décembre pour "mettre la pression sur les Sénateurs" qui discuteront de la PLFSS.
Comme vous pourrez le lire dans les extraits d'une dépèche de l'AFP, la mesure voulue par les Députés répond à une attente d'une majorité du personnel d'AIR FRANCE et n'est pas obligatoire pour les personnels qui pourront, selon la volonté de chacun, repousser la date de leur départ en retraite.
Par ailleurs, il sera possible de solliciter auprès d'AIR FRANCE une mutation sur un poste au sol.
Personnellement j'approuve cette mesure que j'avais proposé depuis longtemps pour le personnel de la SNCF. Que des métiers soient pénibles parce qu'ils nécessitent une attention permanente, soit, mais je ne vois pas pourquoi une personne en pleine santé se doit de partir à la retraite à 50 ans alors qu'elle a envie de continuer son travail.
De plus, des entreprises comme la SNCF et Air France ont suffisament de postes de travail pour pouvoir proposer à quelqu'un qui souhaite encore travailler après un certain âge de le faire sur des postes plus adaptés.
Il suffit de voir la bonne santé de retraités de 60 ans pour se convaincre que nous devons accorder la possibilité pour ceux d'entre eux qui le souhaitent de pouvoir continuer.
Je ne doute pas aussi que permettre aux plus de 60 ans de travailler, jusqu'à 70 ans pour certaines professions, va participer à estomper dans le milieu du travail le sentiment qu'on est proche de la sortie à 50 voire 45 ans.
Des professionels confrontés au public comme les enseignants pourraieent très bien travailler jusqu'à 70 ans dans le cadre de nouvelles missions comme la gestion de la documentation d'un établissement ou l'accompagnement de mini-groupes d'élèves en difficultés compte tenu de leur expérience et leur professionalisme.
La retraite pour tous au même âge est peut-être vécue par certains comme une avancée sociale et un soulagement mais pour d'autres comme un gâchis et un déchirement. L'exemple de nos chercheurs qui partent aux Etats Unis parce qu'ils sont "trop vieux" en France pour étudier en est un triste témoignage.
JMAG
L'Assemblée nationale a rendu possible, dans la nuit de vendredi à samedi, dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2009, un report à 65 ans de l'âge de la retraite pour les pilotes, stewarts et hôtesses de l'air.
La mesure prendra effet au 1er janvier 2010, selon le texte voté.
Ce recul de l'âge de cessation d'activité est demandé par une partie du personnel navigant mais contesté par une autre.
Selon les auteurs de cet amendement UMP, "la limitation d'âge imposée (55 ans actuellement pour les hôtesses et stewards) maintient, sous couvert de sécurité, un statut spécifique pour les personnels navigants, incités à partir tôt en contrepartie de conditions avantageuses".
Mais cela "pénalise en réalité nombre de navigants qui ne satisfont pas aux conditions requises et souhaitent avoir la liberté de poursuivre leur activité mais qui, faute de reclassement, se retrouvent licenciés", soutiennent les députés signataires.
Une disposition identique a été votée pour les pilotes de ligne qui pourront continuer de piloter jusqu'à 65 ans (contre 60 ans actuellement). Dans le cas des vols en équipage avec plus d'un pilote, "un seul des pilotes doit être âgé de plus de 60 ans", prévoit l'amendement.
Toutefois, ce recul de l'âge de cessation d'activité pour les pilotes, les hôtesses et les stewards, restera facultatif.
Selon le texte voté par les députés, corrigé par le gouvernement, pilotes et hôtesse pourront demander, dès 55 ans, leur reclassement dans un emploi au sol. Si cela s'avère impossible, "il y aurait rupture du contrat de travail".
"Il y a besoin de remettre les pendules à l'heure", a noté le ministre du Travail Xavier Bertrand, selon lequel il s'agit de "permettre aux personnels navigants qui le souhaitent d'exercer au delà de l'âge de 60 ans pour les pilotes et de 55 pour les hôtesses".
"C'est la même démarche que nous avons menée pour les régimes spéciaux des retraites", a-t-il dit, en précisant que "cela se fera avec un suivi médical renforcé".
"Il n'est en aucun cas question de remettre en cause l'âge de la retraite. Les conditions d'âge qui existaient sont les mêmes mais si on le souhaite on peut travailler plus longtemps", a-t-il soutenu.
L'Assemblée a par ailleurs adopté un autre amendement permettant, pour tous les salariés de plus de 65 ans, de poursuivre leur activité, "sous reserve d'en avoir préalablement manifesté l'intention et dans la limite de 5 années".
AFP
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