Né le 23 avril 1918 à Paris, d'un père russe originaire d'Orenbourg dans l'Oural, il avait été élu à l'Académie française en 1966 à 48 ans. Il avait reçu le Prix Goncourt en 1948 pour son ouvrage "Les Grandes Familles".
Maurice Druon avait été ministre de la Culture au début des années 70 et également secrétaire perpétuel de l'Académie française.
Le président de la République, Nicolas Sarkozy, a rendu hommage à l'académicien Maurice Druon, décédé mardi à l'aube de ses 91 ans, en le qualifiant de "grand écrivain, grand résistant, grand homme politique, grande plume et grande âme".
"Je veux saluer un grand écrivain, un grand résistant, un grand homme politique, une grande plume et une grande âme", a écrit Nicolas Sarkozy dans un communiqué transmis mardi soir à l'AFP.
"Maurice Druon restera avant tout dans l'histoire comme celui qui a écrit le +Chant des Partisans+, avec son oncle Joseph Kessel. Il a risqué sa vie en Résistant, et cette flamme, cette passion de la France et de la liberté, ne l'a jamais quitté", souligne le communiqué.
"Il a mis son talent et son énergie au service de la culture française, de la langue française. Très tôt il a compris le pouvoir de la télévision, et la nécessité d'en faire un média d'éducation et de culture populaire", a encore écrit le Président de la République.
"Il a développé et conforté notre politique culturelle, au cours de son trop bref mandat de ministre des affaires culturelles auprès de Georges Pompidou", a par ailleurs souligné le chef de l'Etat dont le communiqué conclut en ces termes: "Le Courage et l'Exemple (...) sont (...) les mots qui nous viennent en pensant à Maurice Druon".
Ami, entends-tu
Le vol noir des corbeaux
Sur nos plaines?
Ami, entends-tu
Les cris sourds du pays
Qu'on enchaîne?
Ohé! partisans,
Ouvriers et paysans,
C'est l'alarme!
Ce soir l'ennemi
Connaîtra le prix du sang
Et des larmes!
Montez de la mine,
Descendez des collines,
Camarades!
Sortez de la paille
Les fusils, la mitraille,
Les grenades...
Ohé! les tueurs,
A la balle et au couteau,
Tuez vite!
Ohé! saboteur,
Attention à ton fardeau:
Dynamite!
C'est nous qui brisons
Les barreaux des prisons
Pour nos frères,
La haine à nos trousses
Et la faim qui nous pousse,
La misère...
Il y a des pays
Ou les gens au creux de lits
Font des rêves;
Ici, nous, vois-tu,
Nous on marche et nous on tue,
Nous on crève.
Ici chacun sait
Ce qu'il veut, ce qui'il fait
Quand il passe...
Ami, si tu tombes
Un ami sort de l'ombre
A ta place.
Demain du sang noir
Séchera au grand soleil
Sur les routes.
Chantez, compagnons,
Dans la nuit la Liberté
Nous écoute...
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