Comme les 40.000 agents du nouveau Pôle Emploi en 2009, j'ai effectué une formation interne de "conseiller personnel", nouvelle appellation du conseiller.
Les modules pour les ex-anpe concernent essentiellement l'appropriation du fonctionnement de l'indemnisation des demandeurs d'emplois.
Compte tenu de la complexité de la réglementation UNEDIC et de tous les cas particuliers, autant vous dire que ce n'est pas en 3 jours qu'on maîtrise le sujet qui nécessitait une formation de plusieurs mois. Mais là n'était pas l'objectif de la formation puisque dans un premier temps le "conseiller personnel" ne doit répondre que sur des informations de "premier niveau"...
Tout de suite après ce stage, une période d'immersion est prévue dans les locaux de l'ex-assedic pour découvrir en binôme les tâches de nos nouveaux collègues.
Bizarrement, peu d'enthousiasme de part et d'autres...
Cependant je suis tout de même très surpris des réactions négatives de collègues, souvent jeunes et fraîchement arrivés à l'ex-anpe.
Par exemple, avant le transfert de l'inscription administrative à l'ASSEDIC, c'était les agents de l'ANPE qui procédaient aux inscriptions et se tenaient de vérifier l'identité des personnes qui s'inscrivaient. Que n'ai-je entendu de la part d'agents ex-anpe se refusant de contrôler toute identité...
Pourtant est-ce si insupportable de demander l'identité d'une personne souhaitant s'inscrire voire sollicite à l'accueil des informations le concernant ? N'avons nous pas l'obligation avant de délivrer une information personnelle de vérifier si elle concerne bien le demandeur ? En refusant de contrôler l'identité, cela signifie que tout le monde peut prendre connaissance d'informations d'ordre privée ? Voilà une étonnante conception de la déontologie !
En effet, il n'est pas rare dans des conflits de divorce voire des tentatives d'escroquerie voir des personnes usurper des identités. Un simple vol de couurier - et cela m'est arrivé - permet à un malfaisant de connaître des informations de toute première ordre en fonction des plis subtilisés.
Par ailleurs, il était temps de mettre son énergie au service des demandeurs d'emploi et de ne plus les transformer en ping pong lorsqu'ils cherchaient à financer une formation par exemple.
Même si l'aspect du calcul des indemnités nous éloigne de notre métier d'origine, certaines aides ex-assedic souvent méconnues par les agents de l'ANPE peuvent s'avérer fort utiles pour faciliter la reprise d'emploi. Et gageons que tous réunis dans la même maison un vent de simplification va souffler sur tous nos dispositifs et que les demandeurs seront traités de manière égale qu'ils perçoivent ou non des allocations.
bon courage!Il y a 17 ans j'ai travaille à l'anpe, et à cette époque tous les conseillers vérifiaient sans rechigner les papiers des personnes. Ce qui puvait entrainer refus d'inscription dans certains cas de doutes. Tout cela est parfaitement normal. Si des conseillers aujourd'ehui n'acceptent pas cela, la porte leur ait grande ouverte
Rédigé par : joigny | mercredi 15 avr 2009 à 23h38