Pour avoir critiquer quelques fois les médias sur le traitement de la crise, j'ai lu avec délectation l'édito de FOG cette semaine dans le Point que je reproduis ci-dessous acr je ne m'en lasse pas...
La faute aux médias : telle est la rumeur qui, depuis quelques semaines, court dans le pays. Si l'économie mondiale est à la peine, le responsable est tout trouvé : le journaliste. Avant de braire comme il se doit, reconnaissons toutefois que le bon peuple n'a pas tout faux. L'économie, c'est 1 % de technique et 99 % de psychologie. Or il y a souvent, dans notre métier, un penchant pour le catastrophisme et une jouissance de la mauvaise nouvelle, contre lesquels on ne se prémunit jamais assez. De ce point de vue, l'annonce de la baisse du taux du livret A, vendredi dernier, était un cas d'école. On aurait dit que le ciel nous tombait sur la tête alors que cette baisse était la conséquence automatique de la baisse de l'inflation, première bonne nouvelle, et que le gouvernement avait maintenu la rémunération du livret à un taux plus élevé que prévu, deuxième bonne nouvelle.
Ajoutons, pour reprendre une vieille formule, que nous avons aussi tendance, dans notre profession, à mettre sur le même plan une chute de vélo et l'effondrement d'une civilisation. C'est un de nos petits travers, qui devrait nous inciter à plus de modestie. Il y a pourtant une façon de ne pas trop se tromper : respecter le lecteur et pratiquer, ce qui requiert une certaine humilité, l'information contradictoire, éthique à laquelle nos lecteurs sont habitués puisque c'est l'une des marques de fabrique du Point. C'est pourquoi nous avons décidé, cette semaine, d'aller à rebours de notre pessimisme naturel en récapitulant tous les bons signes des derniers jours, faisant ainsi mentir, pour une fois, l'une de nos grandes consciences nationales, qui disait : « La vérité n'est jamais amusante ; sans cela, tout le monde la dirait » (Michel Audiard)
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.