La France est-elle un pays de barbares ?
La révolution française s'est très vite transformée en terreur et la guillotine ne chômait pas.
Pendant la dernière guerre des français ont choisi la collaboration pour, entre autres, voler le voisin, d'autres se contentaient de courriers anonymes aux autorités d'occupation qui en étaient arrivées au point d'écoeurement compte tenu de la quantité des courriers reçus.
A la libération certains n'ont pas hésité à se livrre à de courageuses exactions pour se libérer de tant d'humiliations ou pour faire taire d'encombrants témoins...
En 2009 notre comportement a-t-il changé ?
Alors que l'idéal socialo-communiste porteur autant d'espoirs que crimes, déportations et dictatures a vécu dans tous les pays où il a servi de doctrine politique, nous portons sur un piedestal médiatique la courageuse et perspicace Arlette et le sympathique facteur de Neuilly. Mais que proposent-ils sérieusement et ceux qui les soutiennent ont-ils réellement lu leur programme d'action ?
Pourtant nous y sommes. Les séquestrations à répétition de cadres dirigeants est une étape révolutionnaire. On les enferme, les prive de sommeil, les insulte, leur envoit dans la figure des oeufs.
Autant vous dire qu'une fois le conflit terminé et la reprise du travail réalisé, il y aura de l'ambiance au sein du personnel.
Que des salariés perdent raison car la vie qu'ils avaient programmé leur échappe un moment en raison de la crise économique, c'est normal et respectable. Pour travailler depuis tant d'années auprès de ceux qui sont au chômage je sais les drames et la détresse liés au chômage subi.
Pour autant la France est un pays organisé et civilisé où le code du travail prévoit dans de telles circonstances autant de procédures d'écoute et de médiation qu'un matelas social pour éviter des chutes abyssales. Nous ne sommes pas dans un pays où une fois que vous perdez le travail sans aucune procédure préalable, vous vous retrouvez en moins de 3 mois sans argent, sans protection sociale, et parfois très vite sans logements.
C'est pour cela que les responsables syndicaux et politiques ne peuvent cautionner des attitudes et des agissements contraires à la loi et intentatoire à la liberté d'autrui. Cela va aussi bien des séquestrations lors de négociations que de menaces qu'on a pu connaître dans le passé de déverser des produits toxiques dans une rivière ou de faire "sauter" l'entreprise.
Qu'auraient dit Ségolène Royal ou Maxime Gremetz, l'une socialiste et l'autre communiste, si leurs modestes personnes auraient été séquestrées à l'Assemblée nationale par leurs collaborateurs qu'ils ont licencié sans ménagement ? Ils auraient immédiatement demandé le recours à la force publique pour rétablir leur droit.
Quand la période est troublée, on est en droit d'attendre de nos dirigeants non pas des encouragements aux salariés inquiets à persécuter d'autres salariés mais des réponses concrètes et une feuille de route consensuelle pour s'en sortir, tous ensemble, par le haut.
Il en est de même de ces jours de grèves rémunérés ou maintenant de la toute nouvelle revendication des étudiants de voir leur semestre non travaillé validé !
Sommes-nous encore dans le monde des adultes ? Comment exiger de son employeur le paiement d'une journée de travail alors qu'on n'a délibéremment pas travaillé et donc créé aucune richesse ? Quelle valeur auront les diplômes univeristaires si leur obtention ne repose que sur du vent ? Quel formidable monde des bisounours ! Vous faites "grève" pendant des études et vous réclamez à la fin votre diplôme qui vous permettra de pouvoir trouver un gentil employeur qui vous paiera même les jours où vous ferez grève sous peine éventuellement de le séquestrer ...
Heureusement, tout ceci ne décourage pas de nombreux français à créer leur entreprise individuelle. Ceux-là pourront toujours essayer de se séquestrer lorsqu'ils ne pourront plus faire face à leurs nombreuses échéances... ils n'auront pas d'allocations chômage et peu d'empathie populaire car ils auront essayer d'être des "salauds de patrons"...