Je viens de terminer ce que même son fils, Bertrand, considère comme la biographie la plus complète sur cet acteur mythique qui portait les mêmes initiales que Brigitte Bardot.
J'ai été ému aussi bien par la première partie et son passage au stalag que sur la fin de sa vie et de sa carrière.
Il aura marqué de manière indéniable le cinéma français (et italien) par son charisme
Quatrième de couverture
Bernard Blier, c'est une voix, des répliques-cultes, une «gueule» qui appartiennent à notre mémoire collective. En cent quatre-vingts films et plus de trente pièces, sa carrière traverse un demi-siècle de cinéma et de théâtre. Et déroule un des plus beaux génériques du septième art hexagonal, de Quai des Orfèvres à Buffet froid en passant par les irrésistibles Tontons flingueurs. Pourtant, de ce comédien toujours aussi populaire vingt ans après sa mort, en 1989, on ne sait presque rien.
Menée comme une enquête, cette biographie - la première complète qui lui soit consacrée - nous entraîne à la rencontre d'une personnalité hors du commun, à l'image des rôles qui nous l'ont fait aimer. Blagueur impénitent mais d'un caractère intransigeant et parfois injuste, capable de colères homériques mais aussi tendre et généreux, amoureux de la bonne chère autant que de la montagne et des livres, ce fou de comédie formé à l'école Jouvet (il était son élève préféré au Conservatoire) plaçait l'amitié plus haut que tout avec ses compères François Périer, Gérard Philipe, Jean Gabin, Jean Carmet, Gérard Depardieu...
En leur compagnie et celle de ses proches (notamment son fils le cinéaste Bertrand Blier, qui se confie longuement sur ce père aux multiples visages), on approche la vérité d'un homme qui a vécu comme il jouait : sans jamais se prendre au sérieux, avec pour maxime cette sage devise signée Michel Audiard, l'indéfectible complice de ses meilleurs dialogues : «J'parle pas aux cons, ça les instruit.»
Commentaires