Yvon Bourges, grande figure du gaullisme, membre de presque tous les gouvernements entre 1965 et 1980, et notamment pendant 5 ans ministre de la Défense, est mort samedi à 87 ans, à l'hôpital du Val-de-Grâce à Paris. Yvon Bourges a présidé le conseil régional de Bretagne durant douze ans et siégé 18 ans au palais du Luxembourg. Il avait été nommé à la Défense en 1975 dans le gouvernement de Jacques Chirac et avait conservé ce poste jusqu'en septembre 1980, date à laquelle il a été élu au Sénat.
"Avec sa disparition, la France perd un grand et discret serviteur de l'État, un Européen déterminé et un homme politique de convictions", écrit Hervé Morin, un de ses successeurs à l'Hôtel de Brienne. "Il a laissé la marque de sa volonté exigeante de maintenir la France au rang des grandes puissances militaires", poursuit le ministre. "Cette détermination à moderniser nos armées, et en particulier ses équipements, il a su la traduire concrètement en adoptant le Famas (fusil d'assaut, ndlr) dès 1975 ou en prenant la décision du programme Rafale en 1978." François Fillon lui a également rendu hommage. Le Premier ministre a salué en Yvon Bourges, un "gaulliste convaincu" qui "n'a eu de cesse dans ses fonctions de mettre son engagement et sa détermination au service de notre pays".
Né le 29 juin 1921 à Pau, Yvon Bourges, fils de colonel, était entré dans l'administration de la France d'outre-mer en 1948. En 1965, Yvon Bourges entre pour la première fois au gouvernement, comme secrétaire d'État chargé de la recherche scientifique et des questions atomiques et spatiales. Chargé de l'Information (1966), puis de la Coopération (1967), et enfin ministre du Commerce et de l'Artisanat (1972-73), il est ministre de la défense de 1975 à 1980, sous Valéry Giscard d'Estaing. Il avait entamé sa carrière politique comme député-maire de Dinard en 1962, sous l'étiquette UNR. Élu président (RPR) du conseil régional de Bretagne en 1986, ce père de cinq enfants ne se représente ni aux élections régionales, ni aux sénatoriales de 1998.
[AFP]
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