Clotilde Reiss : ne rien céder.

Si je me réjouis bien entendu que notre compatriote ne dorme plus dans une prison iranienne, celle-ci n'est en liberté que de manière provisoire.

Je ne doute pas que la diplomatie française puisse obtenir plus mais la France et les femmes seront-elles lavées de l'humiliation imposé par le gouvernement iranien ?

Les autorités françaises parlent d'accusations "fantaisistes", nient que la jeune femme ait été une espionne et expliquent qu'elle a seulement envoyé à titre privé des courriers électroniques et des photos des manifestations, auxquelles elle a participé deux fois, a rappelé Bernard Kouchner.

Ce procès n'est qu'un simulacre de justice, sans accusation personnelle, sans avocat de la défense et ce, pour signifier aux opposants internes qu'ils sont bien seuls et ne peuvent compter sur personne, et pour les démocraties extérieures que leur exigeances n'ont aucune consistance ni prise sur le quotidien iranien.

La libération de Clotilde Reiss sous caution d'un procès qui n'a toujours pas abouti ne peut nous contenter.

Non seulement nous devons voir cette procédure judiciaire annulée, même si l'inculpation s'est réduite de jour en jour, mais nous devons obtenir pour Clotilde Reiss des excuses publiques de la justice iranienne.

Au delà du sort de notre compatriote, tous les opposants jugés dans ce procès doivent être libérés sans être inquiétés pour leur militantisme politique.

Le pétrole vaut-il mieux que notre honneur...