Depuis l'arrestation de Roman Polanski, je ne cesse d'entendre à la radio de biens étranges soutiens.
Rappelons les faits : Roman Polanski a fui les États-Unis en 1978, où il n'a plus jamais mis les pieds, alors qu'il était sur le point d'être condamné après avoir plaidé coupable de relation sexuelle avec la jeune fille, alors âgée de 13 ans. Il avait au départ fait l'objet de six chefs d'inculpation, et notamment de viol, pour avoir eu une relation sexuelle avec elle après lui avoir fait consommer du champagne et de la drogue, lors d'une séance de photos au domicile de l'acteur Jack Nicholson, alors absent, à Hollywood. Il a rejeté l'accusation de viol, mais a plaidé coupable de relation sexuelle avec une mineure, ce qui est passible de 20 ans de prison. Roman Polanski a soutenu que la jeune fille n'en était pas à sa première expérience sexuelle et qu'elle était consentante. Il a passé 42 jours en prison, où il a subi des examens psychiatriques, mais il s'est enfui du pays avant le procès.
De ce fait, tous ceux que j'ai entendus s'exprimer regrettent que la police suisse ait pu arrêter Roman Polanski, "grand cinaste", "qui devrait pouvoir circuler librement", "sans être inquiéter" ...
Mon regret est tout autre.
Pour quelle raison Roman Polanski, et ses soutiens, peuvent-ils trouver normal de violer sous l'effet conjugué de l'alcool et d'un médicament, une enfant de 13 ans !? L'accepteraient-ils si ce fut leur propre enfant?
Pour quelle raison, la "communauté artistique" peut le défendre même 30 ans après ? Est-ce une habitude de la profession ?
Enfin pourquoi Roman Polanski peut-il trouver normal de se soustraire et, depuis 30 ans, à la justice pour ne pas répondre de ses agissements ?
Oui Roman Polanski est un fugitif qui devait être récupéré par la justice américaine afin qu'il soit jugé.
Ni la durée, ni le chèque fait à la victime pour se laver de son viol ne sont, à mes yeux, suffisantsà exonérer Roman Polanski d'un procès comme n'importe quel autre violeur. N'est-ce pas l'acte en lui-même qui est répréhensible ? Le statut social permet-il des libertés avec le corps de ses victimes ...
Tous les soutiens à Roman Polanski depuis hier me dégoutent ...
pour le coup, je suis d'accord avec vous ( notez que c'est une nouveauté, mdr). Un viol reste un viol, l'argent ne regle pas tous, que l'on soit connu ou inconnu, la justice doit passer et faire son travail.
Rédigé par : sahra | mardi 29 sep 2009 à 14h13