C'est avec effarement que j'ai lu hier l'article à la une de l'édition locale du Parisien.
La justice vient de condamner 3 individus qui ont tendu un traquenard et ont ensuite persécuté de manière odieuse un jeune homme rencontré dans une discothèque du nord du département.
Rien ne peut excuser ces trois bourreaux qui ont du prendre un malin plaisir à rabaisser leur victime plusieurs heures de suite, lui laissant même l'idée que celles-ci pouvaient être ses dernières.
Les peines de prison requises sont bien légères vis à vis de la vie brisée de ce jeune homme.
Des études nationales démontrent une augmentation des actes homophobes violents.
Nous ne pouvons pas l'accepter et nous devons attendre de la justice rendue au nom du peuple français les peines les plus lourdes contre ces imbéciles qui se trouvent malins en stigmatisant et en cherchant à persécuter des hommes et des femmes qui doivent pouvoir vivre dans notre pays librement leur orientation sexuelle et sentimentale.
Liberté, égalité, fraternité ne sont pas que des mots. Les ennemis de ces valeurs doivent donc poursuivis sans relâche.
« Une équipée sauvage » : ce sont les termes de la présidente Catherine Feyler-Sapene pour qualifier l’agression jugée hier par le tribunal correctionnel de Meaux. Trois prévenus — dont un détenu — comparaissaient pour avoir martyrisé un jeune homme, le 8 décembre 2007, rencontré dans une boîte de nuit à Disney Village.
Sébastien était monté dans leur voiture, après avoir flirté avec l’un d’eux. Mais le voyage avait dégénéré. Au lieu de se diriger vers un hôtel, ils avaient filé en direction de l’Oise. Ils s’étaient arrêtés dans un champ, où Sébastien — un styliste originaire de Seine-et-Marne et installé, à l’époque, en Angleterre — avait été dépouillé de ses cartes bancaires et avait subi violences et humiliations à caractère homophobe. Le parquet, se demandant « ce que vaut une vie brisée », a requis jusqu’à cinq ans de prison.
« J’ai fait ça parce que je n’étais pas bien. Je venais de perdre ma mère », a expliqué Khaled. Un peu court pour expliquer comment la victime s’est retrouvée dans le coffre de la voiture, en slip, aspergée d’huile et obligée de se traîner dans la boue, une écharpe accrochée au cou comme une laisse.
« Je l’ai insulté, je l’ai tapé, mais c’est Hichem qui lui a arraché son jean. » La présidente cherche à comprendre son rôle : « Est-ce que vous n’avez pas utilisé votre copain, qui a des allures efféminées, comme appât ? »
Dans le box, Hichem Hassaine estimait « ne pas avoir été manipulé ». Peinant à expliquer ses motivations, il assurait avoir dormi dans la voiture. Pourtant, il est bel et bien désigné comme le plus violent : il a fait croire à la victime qu’il versait de l’essence sur son corps et l’a brûlée avec une cigarette.
La question d’une éventuelle homosexualité refoulée, ayant déchaîné ce jeune homme originaire d’une cité de Seine-Saint-Denis, où « ce n’est pas tendance », se pose.
Le troisième prévenu, Tijani El Khazraji, qui conduisait la voiture et a ri de la scène, assure avoir de l’empathie pour la victime : « J’aurais dû prévenir la police. » Le tribunal l’a condamné à deux ans de prison, dont dix-huit mois ferme. Le prévenu libre a écopé de quatre ans, dont un avec sursis. Quant au détenu, condamné à la même peine assortie d’un mandat de dépôt, il repart en prison.
On peut effectivement s'interroger sur l'identité sexuelle de ces jeunes gens. Qu'importe, un séjour en prison leur permettra peut-être une plus grande ouverture ?
Rédigé par : JM MUYL | samedi 19 juin 2010 à 08h11
Comme JM Muyl
on peut se poser la question de l'orientation sexuelle de ces jeunes gens...
Pour autant être homosexuel ce n'est pas être un sous-homme et il y a encore beaucoup à faire pour que cela soit intégrer par tous
Rédigé par : Stéphane Pouget | samedi 19 juin 2010 à 09h31