Internet est un formidable outil de diffusion de l'information ... mais aussi de la désinformation.
En lisant ici ou là des blogs ou autres forums, je suis effaré de voir la faiblesse de l'argumentation, les jugements à l'emporte-pièce, l'anéantissement de toute présemption d'innocence du moment que ça correspond à l'idée que l'on peut avoir d'éliminer l'adversaire coûte que coûte, les mensonges ou approximations qui permettent d'alimenter les rumeurs, la haine déversée sous l'anonymat de pseudos...
Je me souviens avoir lu que pendant la seconde guerre mondiale, l'occupant était effaré par la quantité des dénonciations anonymes reçues chaque matin, pour la plupart fausses mais qui devaient permettre de se débrarraser d'un voisin, d'un cousin, d'un collègue, d'un conjoint trop encombrants ...
Tout n'est pas information sur internet malgré ce que leurs auteurs peuvent revendiquer...
En effet, l'information ne doit pas être confondue avec la propagande...
En ce qui me concerne, mon blog est un lieu de débat où la censure n'est pas usité sauf dérapage et commentaires hors sujets ou diffamatoires. Le débat d'idée oui, le tribunal, les insultes ou la vindicte populaire sans fondement non.
Dans la catégorie, circule depuis peu dans les médias une liste de députés absentéistes.
Comme le faisait remarquer justement Yves Jégo, celle-ci alimente "dangereusement l'anti-parlementarisme" et qu'il aurait été "utile" de distinguer ceux qui faisaient l'école buissonnière de ceux qui avaient de vraies raisons".
Dans Le Figaro à paraître vendredi, l'ancien ministre estime que "dans la liste jetée en pâture des 93 +mauvais députés+, il serait utile de distinguer ceux qui ont +fait l'école buissonnière+ de ceux qui avaient de vraies raisons de ne pas être là".
"Ce genre de publication sans explication alimente dangereusement l'anti-parlementarisme", a-t-il assuré.
"Il serait sans doute souhaitable que les députés absents pour répondre à un engagement d'intérêt général voient, pour l'avenir, leur situation prise en compte", poursuit le député et maire de Montereau-fault-Yonne (Seine-et-Marne).
"Dans le climat de populisme actuel, il est impérieux de redonner à la politique ses lettres de noblesse en sanctionnant ceux qui ne respectent pas leurs électeurs sans pour autant jeter l'opprobre sur tous les élus qui se donnent, sans compter leur temps, au service des Français".
Voulant jouer la "transparence", M. Jégo affirme avoir "été absent à quatre réunions de la commission des affaires sociales au cours du premier semestre 2010" car il auditionnait "des acteurs de la vie économique dans le cadre de la mission totalement bénévole que (lui) a confiée le président de la République sur le +Made in France+".
"Je n'ai donc pas séché les travaux de la commission pour faire autre chose que mon travail de parlementaire", fait valoir M. Jégo, vice-président du Parti Radical.
"C'est à la lecture de mon bulletin d'indemnités mensuelles que j'ai découvert cette sanction d'un montant total de 1.412", ajoute le député qui "ne la conteste pas".
Selon l'étude de "Regards citoyens", les 93 députés les plus absentéistes encourent des sanctions allant de 353 à 2.119 euros en fonction du nombre de réunions manquées sans justification.
L'interview:
3 questions à Yves Jégo, Député-Maire de Montereau-fault-Yonne en Seine-et-Marne, Vice-Président du Parti Radical
Reconnaissez-vous la justification de ces sanctions financières pour absentéisme ?
Je n'en conteste pas le principe évidemment. Il me semble logique qu'un parlementaire qui ne remplit pas ses obligations d'élu pour convenance personnelle soit sanctionné. Toutefois, dans la liste jetée en pâture des 93 "mauvais députés", il serait utile de distinguer ceux qui ont "fait l'école buissonnière" de ceux qui avaient de vraies raisons de ne pas être là. Ce genre de publication sans explication alimente dangereusement l'anti-parlementarisme.
Aviez-vous vous même des raisons ?
En ce qui me concerne, je veux jouer la transparence. J’ai été absent à quatre réunions de la commission des affaires sociales au cours du premier semestre 2010 parce que j’auditionnais des acteurs de la vie économique dans le cadre de la mission totalement bénévole que m’a confié le Président de la République sur le « Made in France ». Je n’ai donc pas séché les travaux de la commission pour faire autre chose que mon travail de parlementaire.
Jugez-vous ces sanctions trop brutales ?
Il est vrai que c'est à la lecture de mon bulletin d'indemnités mensuelles que j'ai découvert cette sanction d'un montant total de 1412€. Je ne la conteste pas et je serais bien malvenu de donner le sentiment de me plaindre. C'est un nouveau dispositif qui s'applique, aussi, il serait sans doute souhaitable que les députés absents pour répondre à un engagement d'intérêt général voient, pour l'avenir, leur situation prise en compte. Dans le climat de populisme actuel, il est impérieux de redonner à la politique ses lettres de noblesse en sanctionnant ceux qui ne respectent pas leurs électeurs sans pour autant jeter l'opprobre sur tous les élus qui se donnent, sans compter leur temps, au service des français.
Sophie Huet - Le Figaro
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