Depuis plusieurs semaines sont montrés du doigt de nombreux politiques : déplacements coûteux, achat avec l'argent public de cigares pour un usage personnel, utilisation d'appartements de fonction...
Certains évoquent la crise pour expliquer que ces comportements sont condamnables et que les citoyens n'en sont que plus sévères.
Crise ou pas, je me demande comment un ministre qui oeuvre dans un gouvernement qui ne cesse de lutter contre les effets dévastateurs de la crise mondiale peut trouver normal que ce soit le ministère qui lui paye ses cigares ou que son ministère commande pour plus de 100.000 euros un avion pour effectuer un aller/retour express au bout du monde afin de participer à une réunion où la vidéo-conférence aurait amplement suffi.
Tout cela participe au climat délétère et poujadiste qui permet aux extrémistes de surfer dans un "tous pourris" injuste et décrédibilise l'action politique en général.
Ce qui est tout autant trouve incroyable c'est que la gauche qui a tant pourri notre République et ses institutions pendant les années Mitterrand, et aux pratiques actuelles en région et départements douteuses et parfois sondamnées par la justice, puisse se voiler d'une vertu qu'elle peut difficilement symboliser.
Que les ministres qui soient aux coeurs de ces polémiques aient trouvé le bon goût de démissionner est une bonne chose même si je trouve dommage que leur action politique ait pu être gachée par leur absence de bon sens mais en l'occurence la polémique reposait sur des faits objectifs.
Conviendrait-il savoir aussi comment fonctionnent les cabinets ministériels ? Les cirages ? La location du jet ? Les nuits d'hôtels à 600 euros lorsqu'on dénonce celles à 550 € ? Est-ce réellement les ministres qui demandent ou leur cabinet qui prennent de malheureuses initiatives ? Dans le second cas, il conviendrait que ces derniers soient administrativement sanctionnés.
Le rang ne confère ni privilège, ni pouvoir. Il impose des responsabilités. Louis Armstrong
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