Hier le site internet E-llico publiait un article que vous trouverez ci-dessous faisant part de la banalisation de l'homophobie à l'école.
Si l'école est un lieu essentiel pour l'apprentissage des savoirs, elle doit être aussi un lieu de tolérance et d'ouverture des esprits, de découverte de ce qui est "étranger" et de transmission des valeurs républicaines.
Cependant l'école seule ne peut faire l'éducation des enfants et les propos d'enfants à caractère raciste, sexiste ou homophobe ne sont souvent que la reproduction de ceux de leur entourage proche.
Si on ne veut pas que les plus jeunes considèrent "normal" aujourd'hui d'insulter, et demain à l'âge adulte d'aller "casser du PD", "du feuj" ou de terroriser leur conjoint comme on va faire ses courses, c'est à la société dans son ensemble et tout naturellement à l'autorité publique que représente la justice de frapper fort et de manière systématique.
On voit bien à travers de nombreux faits divers les nombres crimes crapuleux contre les homosexuels.
Pouvons-nous accepter de considérer que certains et certaines de nos concitoyens sont des sous-hommes en fonction de leur orientation sexuelle, réelle ou supposée ?
La strigmatisation d'autres concitoyens en raison de leur confession est tout aussi intolérable et insupportable.
La justice doit se montrer ferme et exemplaire face à l'ignominie et condamner tous les faits homophobes.
L'homophobie se banalise à l'école
Les établissements scolaires connaissent une "banalisation" des discriminations et "une détérioration du vivre ensemble", met en évidence un rapport sur les "discriminations à l'école" révélé mardi par Le Monde. | |
"De nombreux intervenants ont mis l'accent sur la détérioration du vivre ensemble qui amènerait de plus en plus de situations de violences à caractère raciste, sexiste, homophobe", ont résumé, après une cinquantaine d'auditions, les auteurs de ce rapport qui sera remis en septembre au ministre de l'Education nationale, Luc Chatel.
"On va amplifier l'action actuellement menée par de nouvelles mesures" pour lutter contre les discriminations, a-t-on indiqué mardi au ministère.
Concernant le handicap, "la discrimination est encore très présente à l'école, portée sans doute par la 'peur' dont ne se sont pas libérés les adultes et qui la transmettent à leurs propres enfants", selon le rapport. "Ce n'est sans doute pas l'enfant/élève lui-même qui rejette la différence, mais bien des parents qui craignent que la présence d'un élève handicapé dans la classe n'induise une moindre performance scolaire de leur enfant", indique-t-il.
Côté sexisme, les préjugés que "les filles seraient, par nature, plus dociles, plus tournées vers la littérature et la communication, les garçons, par nature, seraient plus dissipés, plus doués pour les sciences" restent répandus.
L'école doit avoir "pour rôle de pousser les jeunes filles à poursuivre leurs trajectoires et à ne pas minorer leurs ambitions", insiste le rapport.
Autre discrimination: "les manifestations homophobes ont tendance à se banaliser", or "décrochage scolaire et marginalisation peuvent, très rapidement, être des conséquences directes de l'homophobie ou de la manière problématique de vivre son homosexualité".
Enfin, s'il y a "une prise de conscience progressive" du racisme, de l'antisémitisme et de la xénophobie, le rapport fait aussi état d'une "banalisation des injures et des actes" dans ces domaines.
"La discrimination ethnique est surtout ressentie aujourd'hui dans l'accès aux stages et dans l'orientation post-baccalauréat" et "l'absence d'enquête sur l'ampleur du départ des enfants d'origine juive des établissements publics, pour cause d'antisémitisme a été soulignée".
Au final, le rapport prône de mieux mesurer ces phénomènes, via des indicateurs de leur réalité et des enquêtes de vécu.
Il propose aussi d'aborder obligatoirement les discriminations lors de la formation initiale des enseignants, et de créer un guide pour la communauté éducative autour de la prévention des discriminations.
E-llico.com
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100 % d'accord! On régresse sur ce thème, je suis triste pour les jeunes gays qui se font insulter. Ce n'était pas le cas il y a quelques années.
Rédigé par : joigny | jeudi 19 août 2010 à 21h25