Actuellement je participe à la commémoration de la libération de Montereau et prononce mon discours que je vous livre ci-dessous :
Année après année, nous restons fidèles aux manifestations patriotiques et ne manquons pas de nous souvenir de ces événements qui ont marqué notre nation, notre pays, notre histoire et in fine nos vies.
La commémoration de la libération de Montereau doit être pour nous l’occasion de remercier ces combattants de la liberté.
Les résistants bien sûr, combattants de l’intérieur, bravant chaque jour l’occupant, devant être en permanence sur leurs gardes, toujours sous la menace d’une dénonciation ou d’un repérage, devant se méfier autant de la gestapo que des collaborateurs.
Mais aussi toutes celles et tous ceux, qu’ils soient anglais, américains, canadiens, qui ont vaillamment souhaité participer avec bravoure à la délivrance de notre pays en général et à la libération de Montereau en particulier.
Nous ne pouvons pas oublier aussi tous ceux qui venaient des territoires français d’Afrique centrale et d’Afrique du Nord et ont contribué au sein de l’armée française par leur courage à de nombreuses victoires contre l’ennemi.
Une partie de ces hommes, souvent jeunes, sont morts de leur engagement pour la liberté.
Pendant 5 années, notre nation a du subir l’occupation, les privations, les séparations, les humiliations, les persécutions, la déportation ; tous les maux du joug nazi qui s’est abattu sur la France de manière incroyable et implacable.
La libération, c’est d’abord l’espoir renaissant d’hommes et de femmes après 5 années d’angoisse et de peur, le triomphe de la liberté sur l’oppression, la fin d’une période de collaboration d’Etat qui a déshonoré ceux qui l’ont mis en œuvre et a sali notre histoire.
La libération, c’est aussi le plaisir des retrouvailles mais aussi la découverte de l’ignominie des camps de concentration et d’extermination.
La libération, c’est enfin la victoire du dépassement de soi. Cette abnégation qui pousse non seulement à combattre au péril de sa vie pour son pays et la suprématie des valeurs portées par l’histoire nationale et qui sont gravées sur le fronton de nos bâtiments publics mais surtout à considérer que ce combat est supérieur à sa propre vie.
C’est pour nous, aujourd’hui, dans cette société matérialiste où avoir est plus important qu’être, où le bonheur passe par une lutte effrénée de posséder plus que son voisin, c’est pour nous l’occasion de mettre en exergue un comportement, je dirai même, un état d’esprit, qui doit éclairer nos vies et nous guider à veiller de ne pas s’aveugler et oublier l’essentiel au profit de l’accessoire.
Alors oui la commémoration de la libération de Montereau est le moment d’honorer la mémoire des combattants de la liberté mais c’est aussi le moment de nous obliger à nous rappeler que la paix reste, dans notre monde actuel, aussi rare que fragile.
La France ne peut tourner la page de son histoire en considérant égoïstement qu’elle n’a pas sa place en dehors de ses frontières.
Ayons ce jour une pensée pour tous nos soldats installés présentement à l’Etranger et qui interviennent pour que la paix et la prospérité soit des situations universelles.
Vive l'armée française, Vive la liberté, Vive Montereau et Vive la France.
(photo d'archive)
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