Ce matin, j'ai reçu une délégation de jeunes manifestants réunissant des lycéens de Flora Trsitan, André Malraux et Gustave Eiffel.
Ces 7 jeunes ( 6 garçons et 1 fille, pas très mixte ni paritaire) m'ont exprimé leur revendication : arrêt de la réforme des retraites.
Ils m'ont déclaré leur crainte pour trouver du travail si les "plus vieux" restent au travail, que le marché du travail est saturé, que les "vieux" profitent de leur retraite, que les femmes étaient visées (parce qu'elles ne cotisent pas quand elles ont des enfants), que les allocations retraites sont trop faibles, que la pénibilité de certains métiers et que même si on viellit plus tard on ne vit pas mieux.
J'ai défendu l'action gouvernementale menée de réajustement du système de répartition afin de préserver les retraites tout en les assurant sur leur avenir et mis en brèche cette idée que les syndicats exploitent depuis 30 ans pour monter les "jeunes" contre les "vieux" en faisant croire aux uns qu'ils prennent l'emploi des autres. Les salariés ne sont pas interchangeables entre eux et personne n'occupe la place d'un autre !
Comme je le rappelais ici et ce matin aux manifestants, la France détient le double record des taux de chômage les plus élevés chez les - de 25 ans et les + de 50 ans...
La pérenisation de notre système social, éducatif et de santé ne peut se trouver que dans la création de richesse, le retour en France de production et donc un changement aussi bien des consommateurs que des industriels et chaînes de distribution.
Etrangement, un participant a déclaré que la réforme était injuste car il trouvait injuste qu'un cheminot puisse partir tôt alors que son travail est beaucoup moins pénible que de l'époque des locomotives à charbon... Sur d'autres points, ils n'étaient pas tous d'accord mais que pour autant ils se devaient de manifester pour que ça change (ou que rien ne change selon qu'on considère qu'il ne faut pas réformer) !
La délégation retrouvant le cortège, nos manifestants se sont dirigés vers Malraux.
J'ai pu noter cependant que ces jeunes avaient la volonté pour 6 d'entre eux de mener des études longues mais que la totalité n'avait pas conscience que notre système se devait être solidaire pour les 20 ans qui viennent mais qu'il devra bien se réajuster au fur et à mesure en fonction du nombre de cotisants, d'allocataires, du vieillisement et autres aléas économiques...
C'est bien de les avoir reçu même si leurs revendications ne sont qu'une reprise des revendications syndicales assez banales.
Pensez-vous qu'ils iront de nouveau en cours avant les vacances ?
Rédigé par : Dominique Baret | mardi 19 oct 2010 à 00h28