Ce soir nous saurons de quelles peines seront condamnés les 4 agresseurs de Bruno Wiel.
Vous trouverez ci-dessous un article du journal internet Métro que rappelle les faits.
J'espère que l'avocat général sera suivi dans ses réquisitions.
Qualifiant les faits de "cas d'école" de la barbarie et de la violence homophobe, le ministère public a requis jeudi des peines de 15 à 20 ans de prison à l'encontre des quatre hommes jugés aux Assises du Val de Marne pour avoir torturé et tenté de donner la mort en 2006 àBruno Wiel.
Dans la nuit du 19 au 20 juillet, Julien, Yohan, Antoine et David quatre jeunes originaires de la cité des Grands Champs à Thiais (Val-de-Marne) avaient entraîné le jeune homosexuel rencontré près de Châtelet (Ier) dans un parc de Vitry-Seine où ils l'avaient "massacré" et laissé pour mort.
"La stratégie des accusés a été de faire croire que le hasard était le moteur de leur action, a souligné Benoist Hurel, avocat général. En réalité, le schéma criminel a consisté à se rendre dans le centre de Paris pour rencontrer un homosexuel et lui voler ses effets personnels."
Dépourvu de carte bleue, et avec quelques euros en poche, Bruno Wiel sera conduit dans "un des lieux les plus déserts du Val-de-Marne" où, après avoir été passé à tabac et sodomisé à l'aide d'un bâton, "il croupira pendant 30 heures sans espoir de secours".
"Ça a été très violent" avait dit Julien aux enquêteurs, "On prenait de l'élan pour le frapper, comme un ballon de foot" avait reconnu Yohan, "jusqu'à ce qu'il arrête de bouger" avait avoué Antoine. "Bruno Wiel est un miraculé, les violences qu'il a subies étaient destinées à le tuer, a insisté Benoist Hurel déplorant l'attitude des accusés après les faits. Pendant toutes ses heures, alors qu'ils savent que Bruno Wiel agonise, ils le laissent crever au milieu d'un parc !"
A la "question déterminante", le mobile était-il homophobe, le ministère public répond de toute évidence. "Les actes sur Bruno Wiel ont été commis en raison de son orientation sexuelle" a affirmé Benoist Hurel rappelant "l'épisode du bâton" et les déclarations des accusés aux enquêteurs : "on n'est pas des pédés", "tu voulais nous baiser, c'est nous qui allons te baiser".
Jamais, pendant les 1h40 de réquisitoire, les quatre accusés n'ont regardé l'avocat général, préférant fixer le sol. Ils seront fixés sur leur soir vendredi soir, tard.
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