(extrait de mon intervention à la réunion publique cantonale du 16 mars 2011)
Cette réunion cantonale vient clore 14 réunions publiques que nous avons tenues dans les 14 communes du canton de Montereau.
Peut-être était-il normal de ma part d’avoir commencé cette tournée par ma ville natale, celle que je n’ai jamais quitté, mais Montereau est une grande ville et chacun doit pouvoir venir dans une réunion publique électorale.
Sachant que j’allais organiser cette réunion cantonale de ce soir, ici, salle Rustic, il était pour moi naturel d’organiser la réunion de lancement de ma campagne à Montereau oui, mais à Surville, ce quartier souvent mal aimé par ceux qui ne le connaissent pas, ce quartier qui accueille un tiers des habitants du canton, ce quartier qui participera par les efforts de la municipalité conduite par Yves Jégo mais surtout par ses habitants et sa jeunesse au développement de notre territoire.
Toutes ces réunions ont enrichi notre réflexion et nous a motivé à poursuivre notre candidature.
Mais au-delà de ces réunions publiques, que nous avons d’ailleurs été quasiment les seuls à organiser.
Titaïna et Moi avons été frapper des milliers de portes du canton pour aller rencontrer les citoyens qui n’ont malheureusement pas toujours tort de penser qu’ils sont les oubliés des politiques départementales.
De ces milliers de rencontres fructueuses, parfois rugueuses, nous avons écrit notre programme et avons décidé de prendre 60 engagements si nous gagnions cette élection.
Ces 60 engagements ne sont pas issus d’un programme départemental d’un parti politique. Je n’ai pas, contrairement à d’autres, d’agences de communication ou de tracts « tout fait » qu’on décline dans tous les cantons et tous les départements parce qu’après tout l’élection cantonale n’est pas une élection importante…
Ces 60 engagements, nous les avons rédigés, nous les avons confrontés avec des groupes de concitoyens pour vérifier leur validité, leur opportunité, leur faisabilité.
En ouvrant cette semaine ma boîte aux lettres j’ai découvert le dernier document de campagne d’un des compétiteurs, le conseiller général sortant, qui reprend une partie de mes idées, et je comprends mieux l’intérêt des militants socialistes qui sont venus à mes réunions… mais qui surtout nous explique qu’il prend des engagements réalistes …les miens étant les miens, j’ai cru comprendre entre les lignes que les miens ne devaient peut-être pas l’être.
La réalité c’est surtout qu’il nous promet de faire en 3 ans ce que ni lui ni la majorité socialiste n’ont entrepris pour notre canton en 7 ans !
Ce qui m’a motivé à me présenter à vos suffrages ce n’est pas la satisfaction de mon ego ; c’est tout simplement que j’en avais assez de constater la FRACTURE départementale.
Les socialistes nous parlent d’un bouclier territorial, bouclier qui ne consiste qu’à utiliser vos impôts pour saboter les politiques menées par d’autres collectivités de sensibilité différente et par l’Etat, pour organiser avec l’argent des contribuables des campagnes partisanes et justifier leur incompétence et leur mauvaise foi en portant les responsabilités sur les autres.
Quand on est en situation de crise, le minimum que l’on peut attendre des acteurs publics c’est qu’ils rament tous dans le même sens et qu’ils ne gaspillent pas l’argent public alors que tant de nos concitoyens sont en souffrance.
Souvenez-vous de la campagne des 100 millions qui a permis à la majorité socialiste de faire de l'agitation politique en utilisant tous les moyens du Conseil Général.
Ce que j’aurais souhaité entendre ce n’est pas bouclier territorial mais solidarité territoriale, solidarité départementale entre ceux qui ont et ceux qui n’ont pas, entre les prospères et ceux qui le sont moins.
Il suffit de regarder les différents documents de communication et de propagande du conseil général pour comprendre que tout est fait dans le Nord, les poussières au Sud, le pain dans l’Ouest, les miettes dans l’EST.
Que devons nous attendre du Conseiller Général ?
De siéger dans la majorité ? De lever la main quand le Parti le lui demande ? Y compris contre les intérêts de son territoire ?
Le rôle du Conseiller général c’est au contraire de défendre bec et ongles son territoire, c’est d’apporter un maximum de subvention aux projets des communes, c’est de veiller au bon fonctionnement des services départementaux, c’est d’être au contact de ses concitoyens, c’est tout simplement d’être ACTEUR et non pas spectateur.
Regardez le déneigement des routes !
Lors du déménagement du centre routier situé rue Léo Lagrange vers Veneux, j'avais dénoncé la casse du service public, que Salins et Laval en Brie seraient à 25 km de distance des équipes opérationnelles. Il n'a pas fallu attendre longtemps pour constater que ces villages ne sont plus déneigés.
Quelles actions concrètes pour améliorer la sécurité routière sur les départementales 606, 605, 411 ? AUCUNE
Où sont les dossiers techniques d’amélioration de la 605 présentés en 2004, à la demande Claude Eymard Duvernay avant la fin de son mandat, dossiers présentés en mairie de Montereau par les services du département en présence du nouveau conseiller général fraîchement élu ? nulle part
Le centre commercial du Bréau n’a pas été déposé en pleine nuit par un OVNI. Où sont les travaux prévus pour améliorer la fluidité et la sécurité routière tout autant que la sécurité des piétons et cyclistes ? Nulle part
Où en est-on de la ligne 77 express montereau-provins qu’on nous promet pour un délai proche, mais indéterminé, alors que le dossier a été kidnappé par le Conseil Général il y a 4 ans des mains des élus locaux qui le portaient, j’en faisais parti ? Nulle part
Et pourquoi se limiter à cette seule 77 express ? et Montereau-nemours ? et Montereau Chessy Tgv ?
Bilan social de la Maison des Solidarités : notre canton détient deux fois plus de chômeurs en moyenne que le reste du département.
Quelles actions du service développement économique du Département pour orienter et accueillir des entreprises sur nos zones d’activités ? Aucune
Quelles actions pour aider les chercheurs d’emploi à trouver du travail, à améliorer leur mobilité, à se former pour répondre aux attentes des entreprises ? Aucune
Nous pourrions faire ainsi un long inventaire, les réponses seront tristement toujours les mêmes.
Ce qui compte chers Amis, ce n’est pas que le Conseiller Général soit de droite ou de gauche, ce qui compte c’est qu’il soit pugnace pour défendre les dossiers, pugnace pour défendre les habitants.
Avec Jean-Jacques hyest, J’ai dénoncé les dysfonctionnements graves de la MDPH, ces dossiers qui traînent en longueur, ces notifications qui sont délivrés après 6, 9, 12 mois d’attente voire plus, ces renouvellements d’attribution d’allocation qui peinent à venir et qui jettent dans la misère des handicapés.
C’est au Conseiller général de se saisir de ces situations.
Tout d’abord en organisant les services et en y mettant les moyens qu’il faut.
Savez vous que lorsque vous avez des difficultés avec la MDPH, vous ne pouvez les régler qu’en allant à leur siège départemental Savigny. Mais le comble, c’est que le bâtiment qui les accueille n’est même pas accessible aux personnes à mobilité réduite !!
Mais c’est surtout en veillant personnellement à l’avancée des dossiers.
Quand vous vous adressez à la majorité départementale sur la MDPH, elle vous explique que tout va bien dans le meilleur du monde… mais les coups de butoir que nous avons mis dans cette auto-satisfaction permanente qui tourne à l’aveuglement ont fini par payer puisque j’ai vu apparaître une formidable proposition : instaurer un médiateur !
Mais alors, à quoi sert le Conseiller Général ? N’est-ce pas le rôle de l’élu d’être le médiateur entre les administrations qu’ils gèrent et les citoyens ?
Le Conseiller Général a demandé de pouvoir disposer d’un local mis à disposition par la Mairie de Montereau en 2004, ce sur quoi Yves Jégo soucieux que la démocratie s’exerce au mieux a accepté.
Ce local, entièrement refait, est face à la Mairie.
Y avez-vous vu une plaque ?
un numéro de téléphone ?
Avez-vous reçu en 7 ans le moindre compte rendu de l’action du Conseiller Général ?
Avez-vous été invité à une seule réunion publique et annuelle de compte rendu de mandat ?
N’est-ce pas le Parti Socialiste qui nous parle constamment de démocratie participative ?? Mais où est-elle avec leurs représentants et leurs élus?
Il en a été d’ailleurs de même pendant cette campagne puisque toutes les communes du canton n’ont pas eu l’incroyable chance de pouvoir rencontrer le conseiller général sortant et que celles qui ont eu cette chance, les réunions se sont tenues sur le trottoir, évitant, il est vrai que les éventuels intéressés puissent s’asseoir et poser trop de question sur le bilan ou le programme.
J’ai pris des engagements sur l’exercice du mandat car je considère, dès lors qu’on va chercher vos voix et votre confiance, qu’il faut exercer pleinement le mandat confié et que jamais le lien entre les citoyens et l’élu ne doit être coupé y compris par un intermédiaire.
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