Si je ne suis d'accord avec à peu près aucune de ses propositions, je reconnais à Eva Joly un sens réel de la sincérité.
Mais a-t-elle réellement compris où elle mettait les pieds en rejoignant les Verts français et leur parti.
Peu nombreux mais où chaque membre est un courant à lui tout seul, la mission de représenter cet ensemble complexe est déjà une sinécure en soi.
Ce que Mme Joly n'a pas compris non plus, c'est que les verts n'ont que faire de l'écologie.
Les arrangements avec le PS n'avaient pas pour mission de convaincre les socialistes d'être plus "écolos" mais de leur faire comprendre le possible pouvoir de nuisance d'une petite formation politique disposant d'un temps de parole dans les médias élevé et sans lien avec leur réelle représentativité électorale.
Une fois leurs camarades socialistes tourneboulés, les verts ont obtenu au moins 15 circonscriptions "acquises" et une autre quinzaine plus difficiles... 15 circonscriptions "acquises", c'est à dire 15 postes de députés pour les dirigeants du parti vert, sans trop faire campagne sur le terrain puisque les électeurs seront invités comme des moutons à voter sans réfléchir.
L'échange des 15 devait conduire à ce que la candidate du parti vert se fasse discrète et soutienne le candidat socialiste sans retenue...
Que nenni ! Indépendante, Eva Joly défend ses positions mordicus !
Entre Nicolas Huhot trop "à doite" et Eva Joly trop "droite" dans ses convictions, les notables verts s'inquiètent que le PS ne finisse par prendre la mouche et décide de mettre un terme aux futurs postes de députés "acquis".
Urgence, urgence, hier Mme Joly a perdu son porte-parole vert et a été invitée à soutenir François Hollande de manière plus claire.
Le plus grave fut la phrase de conclusion de Martine Aubry : "Eva Joly a rectifié ses propos". Eh oui, pour les verts encore un peu naïf, c'est dorénavant le parti socialiste qui décide de la parole écolo ! Martine Aubry veille au grain et "corrige" la candidate verte.
Pauve Eva Joly...
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