Le tapage médiatique depuis quelques semaines autour de la notion de "triple A" et des agences de notation me rappele d'autres phénomènes journalistiques, traités toujours de manière anxyogène, oubliés aussi vite que leurs mises en lumière.
Qui, il y a six mois, connaissait l'existence de ces agences de notation ? Qui en parlait ?
Qui connait leur fonctionnement ? Leur indépendance ? Qui connait la signification des notes et sur quels critères elles sont déterminées ?
Qu'on s'y intéresse, c'est bien, que le Triple A devienne l'alpha et l'omega de nos politiques et l'unique sujet de préoccupation des dirigeants politiques et des journalistes, c'est peut-être exagéré...
Va-t-on en être délivré comme nous l'avions été de la grippe aviaire par le feu-CPE ? Ah la grippe avaire qui devait nous exterminer... Quelques manifestations de lycéens et le sujet journalistique était ... exterminé !
Le Général de Gaulle disait que la politique de la France ne se faisait pas à la corbeille, celle de la Bourse pour les plus jeunes, il serait bon parfois de s'en souvenir.
Je trouve regrettable que les socialistes qui ont, eux, réellement dégradés les économies des départements et régions puissent donner des leçons et se gargariser d'une perte d'un triple A donné par des agences qu'ils contestent par ailleurs !
Tout est bon pour tirer contre notre pays, dommage et irresponsable.
Que doit-on retenir des événements récents ?
Que la France a perdu son triple A vu d'une agence mais qu'elle l'a gardé de la part de deux autres ? Que les Etats Unis ont perdu le leur depuis des mois sans que cela ait suscité le moindre émoi ? que 15 autres pays européens l'ont perdu en même temps que la France mais que les avis entre agences de notation sont partagés ? Que la France a emprunté de l'argent moins cher avec son double A aujourd'hui qu'avec son triple A il y a 6 mois. La vie des Français en est-elle boulversée et le rationnement bientôt remis en place ?
Ce qui est sûr, c'est que de nombreux de nos concitoyens ralentissent les dépenses non pas parce qu'ils gagnent moins qu'avant mais qu'ils ont peur de lendemains difficiles tant annoncés... D'un côté les dépôts sont nombreux, les épargnes augmentent et la vente des coffres-forts en plein essor, de l'autre la consommation en est affectée, des concitoyens se retrouvent au chômage, l'ensemble de l'économie ralentit...
Les gaulois avaient toujours peur de se prendre le ciel sur leurs têtes, est-ce toujours d'actualité ?
Les mois à venir vont être passionnants.
La gauche plurielle de François Hollande propose d'augmenter considérablement les impôts pour embaucher des fonctionnaires au sein de l'Education Nationale (quoi que hier j'ai cru comprendre que les 60000 fonctionnaires de l'Education nationale supplémentaires seraient en fait des postes transférés d'autres administrations, encore une promesse qui prend l'eau), de payer les politiques de saupoudrage et d'assistanat et de mener une politique économique de décroissance.
La droite se doit de libérer les énergies, susciter l'esprit d'entreprise, donner à tous nos jeunes les raisons de croire en un avenir qui ne sera pas constitué que de taxes, d'impôts, cotisations sociales.
Il convient d'amoindrir le coût du travail en France et cesser d'infantiliser les Français en leur cachant les coûts des politiques menées largement financées par les entreprises qui ne votent pas mais qui s'en trouvent pénalisées dans l'économie qui n'est plus, aujourd'hui, hexagonal
D'un côté le conservatisme moribond aux impôts confiscatoires et le repli sur soi de la gauche, de l'autre l'enthousiasme et l'épanouissement par le travail, la confiance en chacun et l'ouverture aux autres...
Face à la crise mondiale, la France a résisté, l'action du Président de la République a été déterminante.
Nos entreprises, grandes, moyennes ou petites, et nos artisans ont des potentiels fabuleux, ne les gachons pas en se laissant manipuler par des agences de notations qui, comme le rappelait Jean-Louis Borloo, ne représentent qu'elles-mêmes...