Dans 20 minutes.fr, Maud Pierron débutait ainsi son article :
" Un groupe à l’Assemblée, un groupe au Sénat et deux ministres!
Institutionnellement, le parti écologiste n’a jamais aussi bien vécu. Mais «le soufflet Europe Ecologie-Les Verts est retombé, le parti est entre deux eaux et son influence dans la société décroît», analyse sans concession un cadre du parti. Un paradoxe.
Et ce sera à Pascal Durand, le porte-parole du mouvement qui succède samedi à Cécile Duflot à la tête d’EELV, d’y remédier. Pour l’instant, l’avocat d’affaires fait l’unanimité dans le parti, d’autant plus que c’est Cécile Duflot, patronne du parti depuis six ans, qui l’a poussé en haut de l’affiche. Mais les chantiers seront nombreux.
«L’image du parti est brouillée», ajoute Yannick Jadot, selon qui les adhésions des coopérateurs d’EEELV ne sont quasiment pas renouvelées.
«Il faut reconstruire notre mouvement», notamment dans l’organisation, ajoute l’éphémère porte-parole d’Eva Joly. EELV devra apprendre à être un parti de gouvernement sans être godillot. Complexe, surtout dans ce parti imprévisible.
«Le parti doit garder une capacité d’interpellation et son autonomie par rapport aux parlementaires», décrit Sergio Coronado, élu député dimanche dernier. «C’est la fin de cycle pour beaucoup de partis. Il y a un besoin de se renouveler car la crise oblige à penser différemment», plaide Yves Contassot. [...]
Seul point positif: les caisses du parti, dans le rouge depuis 2007, ont été renflouées grâce au carton des législatives.
Les verts ont bien manoeuvré afin d'obtenir des postes de pouvoir et d'obtenir plus de 3,5 millions de financement public, mais pour en faire quoi ?
Dans un autre article de E.O. avec l'AFP
Daniel Cohn-Bendit, régulièrement critique contre sa formation, souligne le comportement de la secrétaire nationale d'EELV -qui quitte ses fonctions ce vendredi: «Quand on (la) voit par exemple, dans un documentaire, brandir son stylo en jurant qu'elle ne signera jamais un accord avec le PS sans la sortie du nucléaire, et qu'évidemment on le signe quand même car c'est un bon accord, cela est dévastateur.»
«Le plus détestable a été la course aux maroquins ministériels, y compris chez mes propres amis», lance-t-il, alors que Cécile Duflot ou le patron des sénateurs écologistes Jean-Vincent Placé avaient fait amende honorable, quelques jours avant l'annonce du premier gouvernement de Jean-Marc Ayrault , pour «l'image de chasse aux portefeuilles» qu'ils avaient donnée, selon les mots de Vincent Placé.
Placé, «trop occupé à trouver un ministère»
«Chef de clan, elle impose l'intérêt de ses pairs comme l'intérêt commun», poursuit Daniel Cohn-Bendit à l'égard de Cécile Duflot.
Il reconnaît toutefois à Cécile Duflot «une capacité hors du commun à s'imposer dans l'organisation» et lui décerne un satisfecit pour sa défense de la dépénalisation du cannabis: «Je l'ai défendue. J'ai été un des rares à monter résolument au créneau.» Et «Dany» de tacler Jean-Vincent Placé, proche de Cécile Duflot, qui ne l'a selon lui pas défendue, «trop occupé qu'il était à trouver un ministère».
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