Hier, la Ville de Montereau commémorait le 68 ème anniversaire du 8 mai 1945.
Après avoir les cérémoies au cimetière, nous nous sommes retrouvés devant le Monument aux Morts où j'ai pris, au nom de la municipalité, la parole.
Dans le cadre de mon intervention, j'ai rappelé que :
" [...] Ce rassemblement est l’occasion de rendre hommage aux anciens combattants, de témoigner notre reconnaissance éternelle à toutes ces femmes et à tous ces hommes venus d’horizon et de pays différents, morts pour la France, au nom de la liberté, de notre liberté.
[...] La liberté est une valeur infiniment fragile. [...]
Ces années de guerre ont montré ce que les hommes peuvent être capables de faire, au nom de leur nation, au nom de leur frontière, au nom de leurs convictions [...) nous devons honorer nos
morts et leur sacrifice pour la liberté de notre pays et la lutte contre la barbarie.
[...] Dans une société qui souffre, il est plus commode de désigner des boucs émissaires que de s’interroger sur les causes du mal être économique et social.[...] Notre devoir contemporain est de ne pas laisser le moindre espace au racisme, à la stigmatisation des étrangers, à la désignation des plus faibles et des plus pauvres comme responsables de nos maux.
Au moment où je vous parle, une délégation municipale est sur les routes pour se rendre à Walldürn, notre ville jumelée allemande.
Au moment où certains responsables politiques cachent en cherchant de nouveaux boucs émissaires la médiocrité de leur action ou leur incapacité à trouver des solutions aux difficultés économiques que nous rencontrons, au moment où certains attisent chez les Français le rejet de l’autre, le rejet de l’Europe, cette Europe bâtie par tous les rescapés de cette Seconde Guerre Mondiale et qui a permis à notre continent de vivre depuis 68 ans sans guerre et dans la paix des peuples, nous devons avoir raison gardée et consacrer notre énergie à trouver des solutions ensemble.
Que ces Monterelais en partance vers Walldürn soient des émissaires de la confirmation de l’amitié franco-allemande comme l’avait souhaité en 1963 le Chancelier Konrad Adenauer et le Général de Gaulle puis Willy Brandt et Georges Pompidou, Helmut Schmidt et Valéry Giscard d'Estaing, Helmut Kohl et François Mitterrand, Gerhard Schröder et Jacques Chirac et Angela Merkel et Nicolas Sarkozy.
Souvenons-nous que, face aux grands périls qui menacèrent notre pays, il y eut toujours des hommes capables de surmonter leur rancœur, leur partialité, leurs divergences, pour lutter au nom du peuple
: de tout le peuple.
Pour que vive la Liberté !
Vive la République, Vive la France et vive l’Europe. "
Commentaires