Il était venu inaugurer en 1998 le giratoire qui porte son nom, à l’entrée de la Ville Haute.
Témoignage de son extrême générosité et d’une farouche volonté de transmettre les valeurs qui l’ont amené si loin.
Alain Mimoun, né le 1er janvier à Télagh en Algérie, s’est éteint vendredi dernier. Il avait découvert la course à pied lors de son service militaire. Mais avant d’officier dans un stade, il dut d’abord traverser les épreuves de la Guerre 39-45. Sous le feu des canons allemands en 1944 à Monte Cassino (Italie), sa jambe gauche martyrisée par plusieurs éclats d’obus fut sauvée par un chirurgien inspiré. La paix revenue, l’aspirant athlète se lève tôt pour s’entraîner et se couche tard pour gagner sa vie.
En 1947, à 26 ans, il remporte le premier de ses 29 titres nationaux. Un an plus tard, aux Jeux de Londres, il se classe deuxième du 10 000 m derrière Emil Zatopek.
En 1952, aux JO de Helsinki, il doit encore se contenter de deux médailles d’argent. Il atteindra finalement la consécration suprême à Melbourne en 1956, remportant l’or olympique au bout d’un marathon de légende.
Un souvenir qui lui fera dire : “J’ai fait dix fois le tour du monde, pour moi rien ne vaut la France. Quand le drapeau français a été hissé, j’ai pleuré sans larmes tellement j’étais déshydraté”. Un modèle pour nous tous !
(source : journal 7/7)
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