JADE CHKIF, L’ACTEUR CAMELEON.
Étoile montante du 7e art, Jade Chkif vit actuellement entre le Maroc et la France. Après de nombreuses collaborations dans des séries TV à succès et quelques longs métrages, il revient le 2 mars prochain dans son cher pays monterelais pour présenter en avant-première « l’Orchestre de minuit », un film de Jérôme Cohen Olivar avec Gad Elmaleh. Il est notre nouvel ambassadeur.
Ci-dessous, une de ses récentes entrevues.
PARLEZ-NOUS DE VOTRE PARCOURS
Je suis né un 4 juillet à Chartres, mais j’ai passé toute mon enfance à Montereau. Ma scolarité également, puisque j’ai fréquenté l’école Pierre-et-Marie Curie, le collège et le lycée André Malraux. J’ai ensuite passé un BTS en informatique industriel à Champagne. Mais je ne me voyais pas travailler dans un bureau. Alors je me suis réorienté vers un diplôme d’animateur de tourisme. Cela m’a permis de voyager et de participer à des spectacles pour des hôtels et des villages de vacances. C’est là que j’ai eu le déclic ! La première fois que les gens t’applaudissent, tu te dis waouh ! Ça, c’est de l’amour ! A cette époque, je commençais à voir émerger des acteurs d’origine maghrébine comme Said Taghmaoui et Jamel Debouzze. Alors, j’ai commencé à croire en mes chances. Je me suis inscrit dans une école pluridisciplinaire de l’acteur à Versailles où j’ai étudié pendant 2 ans.
LES PORTES SE SONT-ELLES OUVERTES TOUT DE SUITE ?
Le métier est très dur. Les réalisateurs ne sont pas venus me recruter à la terrasse d’un café. Je ne connaissais personne dans le milieu, il a fallu frapper à de nombreuses portes. « Step by step » comme on dit ! J’ai d’abord fait beaucoup de figuration. Ma première apparition en tant qu’acteur, c’était pour le téléfilm « Rien dans les poches » de Marion Vernoux. Mon premier rôle important, je l’ai obtenu dans un court-métrage qui s’appelait « Delayed » réalisé par Léo Karmann où j’y incarnais Amine, un jeune maghrébin qui veut se lancer dans la politique. Un beau souvenir puisqu’il a été sélectionné au festival de Cannes dans la catégorie Short Film Corner 2012. J’ai aussi joué dans « L’Assaut » de Julien Leclercq où j’ai également collaboré au casting en recrutant une quarantaine de figurants. Ensuite j’ai enchaîné. « Sergio » de Manuel Guillon, « Les Oriflammes » d’Hugo Martin-Lassagne, puis des séries : « Bouyout mekka », « Transporter » saison 2, « Killing Jesus » ou encore les « 1001 Nuits » pour ne citer qu’elles.
QUELLE EST VOTRE ACTUALITE ?
En ce moment je suis en promo pour « l’Orchestre de Minuit », un film qui délivre un message de paix et d’amour. Il y en a bien besoin en ce moment. J’y incarne le célèbre musicien Marcel Abitbol. Là aussi, le message est intéressant dans le fait qu’un musulman jeune de banlieue (en l’occurrence moi) joue une star juive. Le film a reçu le Prix du jury œcuménique au festival de Montréal 2015. La dernière fois que j’ai présenté un film à Montereau, c’était pour « Le repentir » en 2010, un court-métrage réalisé par Nelson Castro avec des jeunes de Surville.
AVEZ-VOUS UN AUTRE MESSAGE ?
Je voudrais dire aux jeunes, que si je l’ai fait, ils peuvent le faire. Ça fait 7 ans que je travaille dur pour accéder à mon rêve. Et je n’en suis qu’au début.
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