L’article du Parisien en date du 20 avril 2020 est dans la continuité de ceux que nous subissons depuis plusieurs mois avec un titre racoleur et un article suffisamment embrouillé pour créer des sous-entendus abjects.
La semaine dernière, des familles, et une en particulier, ont subi un drame traumatisant.
Une enquête de police est ouverte pour connaître les causes dont les premiers laissent malheureusement supposés qu’ils ne sont pas accidentels.
Pour autant, ce drame a mis sur le devant de la scène un immeuble particulièrement vétuste de Confluence habitat.
En novembre 2016, le député-maire Yves Jégo, le Président de l’Office James Chéron et moi-même avions envoyé un courrier aux autorités de l’ANRU pour que, après déjà 3 années d’étude, nous devions passer à la phase opérationnelle de démolition de cet immeuble.
En juillet 2017, James Chéron est devenu Maire et je l’ai toujours soutenu dans cette démarche.
Le 11 février 2020, James Chéron me sollicitait pour faire voter au sein de la CCPM un projet de protocole de préfiguration qui comprenait, sur le square Beaumarchais, qu’une étude supplémentaire dans le cadre d’une démolition prévue au mieux en décembre 2021, et à la condition que Confluence Habitat ait trouvé une solution pour son avenir dans le respect de la loi NOTRE, ce qui n’est pas encore le cas au 20 avril 2020... (déjà évoqué dans mon blog ici : https://jmag77.typepad.com/jmag_info/2020/02/square-beaumarchais-anru-des-d%C3%A9clarations-indign%C3%A9es-des-promesses-sans-fondement-et-la-dure-r%C3%A9alit%C3%A9-.html).
Malheureusement, depuis plusieurs mois, James Chéron ne vient plus à la CCPM et bien qu’il soit censé présider la commission en charge de ce dossier, il en fixe et signe toujours l’ordre du jour. James Chéron n’a pas fixé ce point à la commission qui s’est réuni début février 2020...
Le projet que j’avais reçu de James Chéron ne présentant aucun point essentiel ni opérationnel concernant l’immeuble du square Beaumarchais d’une part, et l’absence de signature par la CCPM de ce document n’étant en rien bloquant, ce que les services de la CCPM ont notifié, son passage à l’assemblée était prévu à l’ordre du jour de la prochaine assemblée d’avril 2020.
A la lecture de l’article du Parisien, James Chéron dit « qu’il faut accélérer cette procédure, dont le rythme normal a été freiné par ceux qui ont mis de la mauvaise volonté politique. Jean-Marie Albouy a la responsabilité de faire voter son assemblée. Mais s’il le faut sans, on fera sans, insiste James Chéron ».
C’est tout de même incroyable que le traitement démocratique et transparent de ce document dans le cadre d’un process connu de tous et notamment de James Chéron puisse être considéré comme un frein ! Ce n’est pas en faisant un coup de force pour éviter un processus démocratique de 5 semaines qu’on peut effacer 4 ans d’inaction.
C’est tout de même incroyable que les 16 foyers de la cage d’escalier concernée par l’incendie puissent trouver à être relogés immédiatement « de manière définitive »... Pourquoi ne l’ont-elles pas été avant ? Depuis 4 ans ? Est-ce vrai, selon des déclarations faites par une élue de la minorité municipale, que certaines de ces familles ont reçu une proposition de relogement dans le même immeuble !!! Alors qu’il est voué à la démolition, et suite aux traumatismes, c’est inimaginable.
C’est tout de même incroyable que cet article de presse puisse promettre « une accélération » de la destruction ... Prévue dans ce document en décembre 2021, va-t-elle l’être avant ? Que va faire Confluence habitat des 133 familles à reloger d’ici 18 mois ? Si toute fois la CCPM a fait perdre 1 mois à James Chéron, cela change-t-il quelque chose sur le fond ???
C’est tout de même incroyable que depuis 2016 où nous étions tous d’accord pour en finir avec cet immeuble, AUCUNE ANTICIPATION n’a pu permettre à Confluence habitat de permettre à tous les actuels locataires de changer d’appartement. Début février 2020, James Chéron, président de Confluence habitat inaugurait (ce qui est interdit en période électorale) la résidence de la Croix verte en ville basse. Combien d’occupants du square Beaumarchais se sont vus proposer des logements ? Combien ont-ils déménagé dans ce lieu ?
Tous les lundis matin 1 semaine sur 2, la commission d’attribution de Confluence habitat attribue des logements, en présence du maire. Pourquoi en 4 ans le service qui propose les dossiers, selon je ne doute pas des instructions données par le président James Chéron, n’a-t-il pas donner priorité aux occupants du square Beaumarchais de muter ? Si cela avait été fait, je suis persuadé qu’aujourd’hui cet immeuble aurait été complètement vidé et que face à cette situation l’ANRU aurait procédé au financement de sa démolition.
La précipitation de début d’année du maire-président de Confluence habitat n’avait comme pour objectif de faire oublier ces presque 4 ans de rien...
Une fois de plus, pour masquer son inaction, James Chéron cherche d’autres responsables que lui-même et accuse injustement la CCPM d’une responsabilité propre à Confluence Habitat.
Je trouve ce coup politique d’autant plus abjecte et pathétique qu’il intervient suite au drame qu’ont subi 17 familles et cet amalgame nauséabond n’est pas de circonstance comme l’a rappelé la directrice de Confluence habitat.
Au-delà de cette polémique minable mis en œuvre par James Chéron et servie sur un plateau par Le Parisien, je réitère mes plus sincères condoléances à la famille qui s’est vu perdre une maman et un enfant, mon soutien à toutes les autres familles et mes vifs remerciements aux sapeurs-pompiers et aux sauveteurs improvisés qui ont fait un acte héroïque.