Ce matin se déroulaient les obsèques de Jean Tychensky.
Vous trouverez ci-dessous l'hommage que je lui ai rendu à la Collégiale.
C’est avec beaucoup de peine et beaucoup de tristesse que nous sommes réunis aujourd’hui autour de Jean.
Comme beaucoup d’entre nous, j’ai découvert Jean Tychensky en 2001 lorsqu’il a été élu au sein du Conseil municipal de Saint Germain Laval.
Je m’en souviens comme si c’était hier puisqu’il avait été choisi au sein de son équipe pour devenir Adjoint au Maire en charge des finances communales et plus particulièrement à l’époque à leur redressement et que notre premier contact téléphonique avec lui, en ma qualité de Président du SITCOME, avait été pour le moins « sportif ».
Mais dès ce jour j’ai perçu tant les valeurs que la valeur de Jean et s’est nouée une relation de travail et de respect qui a duré 20 ans.
Jean était un homme droit et travailleur, sincère et honnête.
Il ne faisait pas parti de la génération d’internet et ne passait pas ses journées sur les réseaux sociaux à vanter son action ou à s’agiter pour se donner l’impression d’exister ou de faire quelque chose ou parfois de le faire croire.
Jean œuvrait beaucoup, mais discrètement et sans jamais rien attendre en retour.
Il partait du principe que dès lors qu’il s’était engagé, son devoir était de faire, et de faire bien. Il n’attendait pas ni ne demandait pas de remerciement en retour.
Jean était un taiseux, pour qui les notions de travail et surtout de servir étaient essentielles.
Homme loyal, fidèle et actif dans sa vie publique, il était aussi un père et un mari soucieux de sa famille dont il était très fier.
Famille étendue en 2003 lorsqu’il a rejoint l’exécutif de notre Communauté de Communes dans laquelle il s’est investi sans compter son temps ni son énergie.
Arrivé souvent le premier, parti le dernier, il était avec ses collègues mais aussi l’ensemble du personnel toujours présent et accessible.
Impliqué et pointilleux lorsqu’il s’agissait de son travail, il n’en était pas pour autant ennuyeux ou austère.
Homme sympathique, jovial, d’humeur constante, cultivé, il ne manquait jamais un café avec les agents avant la prise de service, ni une réunion amicale et prenait toujours le temps d’échanger avec chacun.
Sa culture, il l’a mise au profit de ses livres, de la mémoire historique locale, avec toujours le souci de la rigueur historique et l’appropriation facile du lecteur.
Aux côtés d’Yves Jégo pendant 13 ans puis de moi-même, il a été le grand argentier de notre collectivité, rigoureux, parfois rugueux, mais tellement attaché à la bonne utilisation de l’argent public, tellement attaché à la transparence et à la pédagogie de l’action politique.
Tous nos jeunes collègues ont apprécié tant son écoute que ses bons conseils qu’ils donnaient toujours avec modestie.
Comme le rappelait mon prédécesseur Yves Jégo, « il fut l’incarnation du dévouement à son pays et notre territoire. Homme de rigueur et d’engagements, fidèle en politique comme en amitié, il jugeait sévèrement les trahisons et les coups bas. »
Nous ne sommes que de passage et c’est bien pour cela que nous devons lors de notre courte existence donner le meilleur de nous-même, apporter sa pierre à notre société pour qu’elle apporte elle-même l’épanouissement personnel dans le développement collectif.
Indéniablement, la vie de Jean fut intense et lorsqu’il a décidé, à sa retraite de donner son temps à notre collectivité, il ne l’a pas fait pour s’occuper, il ne l’a pas fait pour sa gloire personnelle, il l’a fait d’abord pour servir, servir ses concitoyens et son territoire, comme il a servi auparavant notre pays et notre patrie.
20 ans plus tard, nous ne pouvons qu’une fois de plus le remercier de ce qu’il nous a apporté, de ce qu’il était, de ce qu’il a fait.
Jean, Cher Jean, je garderai de toi un souvenir indélébile, je te remercie de ta fidélité, de ton action et de ton amitié.
Commentaires