A 11h50, les monterelais, agents municipaux et élus, se sont réunis pour honorer la mémoire des victimes de l'attentat de Nice.
A cette occasion, avant de procéder à la minute de silence et remercier tous les participants de leur présence, notamment les enfants qui avaient réalisé des dessins, j'ai procédé à une allocution dont vous trouverez ci-dessous le contenu :
Le 14 juillet dernier, à Nice, la France a de nouveau été touchée par un attentat qui a eu pour conséquence la mort de 84 français et touristes, plus d’une centaine de blessés dont 58 toujours hospitalisés et parmi eux 29 encore en réanimation.
Je ne m’étendrai pas sur l’auteur de cet acte abject revendiqué par l’organisation terroriste DAESH.
Pour cette organisation, la vie n’a pas d’intérêt ni de valeur. Leur folie criminelle et destructrice frappe tous les pays où elle réussit à recruter des pauvres types suicidaires qui pensent trouver leur propre salut en allant chercher leur mort en tuant un maximum de victimes anonymes.
La peur et la frustration ne peuvent que nous envahir et susciter en nous dégoût et haine.
La peur car ceux qui mènent ces actes terroristes sont parmi nous et ne nous laissent pas forcément de soupçons sur leur intention.
La frustration parce que ce sont des kamikazes et qu’ils ne peuvent donc être jugés par la justice des hommes.
Pour autant le dégout et la haine ne nous conduisent que sur les chemins de la méfiance, de la paranoïa, de la répression préventive, souvent aveugle, de la recherche de boucs émissaires.
L’histoire de l’humanité et plus particulièrement l’histoire de notre pays devraient nous mettre en garde contre ces dérives.
Car c’est bien sur ces chemins là que cette organisation veut nous mener, pour nous pousser dans nos retranchements sur la haute idée que nous nous faisons de la liberté, déstabiliser notre pays en s’attaquant aux fondements philosophiques qui l’ont construit.
La vie est plus forte que la peur.
Il ne s’agit pas de ne rien faire en attendant le prochain attentat, il s’agit d’analyser nos failles pour les corriger mais surtout de mener une coalition internationale sans exclusion ni exclusive pour agir. Comment peut-on croire que quelques milliers de fanatiques puissent ainsi terroriser la planète entière sans réponse commune de nos armées professionnelles ?
La résistance passe aussi par la revendication de notre mode de vie et donc de ses aléas.
Benjamin Franklin, il y a plus deux cents ans rappelait qu’" Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre, et finit par perdre les deux."
Le 14 juillet, ce sont des personnes de tous âges, tous sexes, toutes nationalités, toutes religions qui ont péri. Par la minute de silence que nous allons leur consacrer, nous honorons leur mémoire et adressons à leurs proches notre soutien.