par Yves Jégo
Les attentats qui ont ensanglanté Paris sont une étape de plus dans la guerre qui nous est déclarée par une nébuleuse terroriste prônant l'islamisme radical et utilisant la barbarie la plus bestiale pour chercher à imposer au monde sa domination.
Un stade, une salle de concert, des bars et des restaurants. C'est notre mode de vie qui est ainsi ciblé directement par ceux qui prônent un ordre religieux extrémiste où la fête, la musique et le plaisir n'ont plus leur place.
Au-delà de l'effroi, du chagrin et de la compassion que nous devons aux victimes et à leurs proches il est nécessaire de réagir afin de ne pas laisser sans réponse durable cette nouvelle agression brutale et ignoble.
Réagir c'est d'abord mettre tous les moyens nécessaires pour que les auteurs et leurs complices soient évidemment traqués, retrouvés et sévèrement punis.
Mais il faut aller bien au-delà en ayant le courage et l'honnêteté de dire clairement que de tels actes peuvent se reproduire et que nos sociétés démocratiques sont fragiles face au fanatisme meurtrier de ceux qui sont prêts à sacrifier leur propre vie pour répondre à l'appel de barbares fous de pouvoir et de sang.
Dès les attentats du 7 janvier j'ai dit que la question n'était plus de savoir si une guerre au sol était nécessaire contre ce pseudo état islamique mais que la question était de savoir quand elle sera déclenchée et surtout qui composera la coalition nécessaire pour éradiquer ces terroristes.
Cette interrogation reste entière.
Il me semble donc urgent que la France prenne l'initiative de réunir à Paris sans plus tarder un G8 auquel il conviendra d'associer le secrétaire général de l'ONU et le président de la commission européenne afin de décider formellement d'une mobilisation militaire mondiale la plus large possible des forces armées nécessaires pour engager ce combat terrestre contre les terroristes.
Bien sûr triompher de cette nébuleuse puissante et disséminée sera forcément un effort coûteux, douloureux, long et difficile. Il ne faut pas le cacher.
D'ici là il est donc urgent de mobiliser l'opinion publique qui doit apprendre à vivre, pendant plusieurs années, dans une ambiance de guerre avec le risque terroriste pour quotidien.
Dans ce cadre il serait bon que le Gouvernement prenne d'ores et déjà un certain nombre de mesures ponctuelles comme par exemple :
-le renvoi immédiat dans leur pays de tous les individus étrangers faisant l'objet d'une fiche S comme le proposait il y a peu Bruno Le Maire,
-la surveillance renforcée, sous bracelets électroniques, des ressortissants français faisant aussi l'objet d'un tel fichage,
-l'autorisation du port d'armes pour les policiers et les gendarmes en dehors du temps de leur service afin de renforcer la capacité de riposte immédiate en cas d'attaque,
-la création d'une large réserve citoyenne formée de personnes volontaires et dignes de confiance pour renforcer les moyens de sécurisation et le filtrage permanent de tous les lieux publics à risque.
Pour réussir dans ce combat contre la barbarie l'unité nationale des partis politiques et des représentants des religions est indispensable afin d'éviter les amalgames avec ceux qui cherchent à utiliser cette situation et donner ainsi toute sa force à notre refus de voir notre mode de vie remis en cause au nom d'un radicalisme qui n'a rien à voir avec le fait religieux.