Comme je l'évoquais hier en évoquant la fracture entre les sujets traités par les médias et les préoccupations quotidiennes des français, je trouve consternant le peu d'intérêt porté par la classe politique nationale à l'augmentation des prix de carburants et l'obsession des états-majors des partis politiques tous empêtrés dans l'objectif de la présidentielle 2012 qui se concrétisera dans ... 14 mois !
Comment voulez-vous que certains de nos conpatriotes se réconcilient avec la politique lorsque chaque jour on évoque les primaires du PS dont tout le monde se moque ou de débats inutiles comme celui sur la laïcité où il suffirait seulement de rappeler les valeurs non négociables de notre République.
C'est à l'initiative de Jacques Le Guen, député UMP du Finistère et membre comme moi de République Solidaire, le mouvement de Dominique de Villepin, que le gouvernement s'est enfin saisi du problème.
Jacques Le Guen a répondu aux questions de Le Post.fr et a notamment rappelé que :
"On pourrait prélever un montant sur leurs bénéfices. Regardez les résultats des grands groupes pétroliers... En 2010, c'est 11 milliards de bénéfices pour Total !"
"On sait que les taxes représentent 80% du prix d'un litre de carburant et il ne s'agit pas de dédouaner l'Etat. On peut toucher aux taxes et réguler à la baisse de quelques centimes par litre. Mais ce n'est pas à lui seul de supporter l'effort. On ne peut se permettre de creuser le déficit. Il faut que chacun prenne ses responsabilités, à commencer par les pétroliers."
"J'ai encore abordé le sujet en commission des affaires économiques pour faire bouger les choses. Et en réunion de groupe UMP. Mes collègues ont semblé plus préoccupés par le débat sur l'islam. Ce n'est pas ce qu'attendent les Français. Mais j'ai l'impression que certains n'entendent que ce qu'ils veulent bien entendre. Attention à la déconnexion des politiques avec les problèmes du terrain. Je croise des concitoyens qui me rappellent que le litre d'essence est à 10 francs le litre. 10 francs ! Et pour eux, ça veut dire quelque chose..."
Que les états-majors cessent de se regarder le nombril et qu'enfin ils s'occupent de la vie quotidienne des Français.